Le nom de Wojciech Jaruzelski reste gravé dans la mémoire des Polonais avec le souvenir des années 1980, de l’état de siège en 1981 et de l’opposition au syndicat Solidarność. Durant la période de l’état de siège, outre les privations de libertés élémentaires, de nombreuses arrestations et disparitions ont eu lieu en Pologne.
Après la fin du régime communiste, Jaruzelski (né le 6 juillet 1923) n’a jamais été réellement inquiété pour les actions commises sous sa direction. Ce qui lui permet d’être aujourd’hui un paisible retraité qui mourra très certainement dans son lit avant d’avoir été jugé.
Il y a plusieurs semaines, la gauche polonaise (Alliance de la gauche démocratique – SLD) avait envisagé d’inviter Jaruzelski au Parlement polonais (Sejm) à l’occasion de son 90e anniversaire. Les nationalistes du Ruch Narodowy, mouvement récemment créé, avaient annoncé lors de leur congrès qu’en cas d’invitation de Jaruzelski au Parlement, ils lui en bloqueraient physiquement l’accès en mobilisant leurs manifestants. C’est sans doute ce qui a incité Jaruzelski à rester confiné dans un hôtel pour sa fête d’anniversaire, ce qui n’a toutefois pas empêché plusieurs centaines de nationalistes de manifester aux portes de l’hôtel solidement gardé par les forces de l’ordre.
Une manifestation de soutien a eu lieu à Zagreb, où le petit parti nationaliste HČSP a dressé le parallèle avec la situation de Josip Perković, ancien agent communiste yougoslave soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat de personnes de l’émigration croate en Allemagne et que la Croatie refuse toujours d’extrader en Allemagne pour y être jugé.
À Budapest, le même jour, en soutien aux nationalistes polonais, des inconnus volaient le drapeau de l’Union Européenne à l’ambassade de Pologne en Hongrie…
16 Comments
Comments are closed.