Dans cinq ans, nous serons capables de parler avec nos chats. Du moins, c’est ce qu’estiment des chercheurs des universités de Lund et Linköping (Suède), qui se sont engagés à décrypter le langage des chats domestiques, écrit la revue scientifique National Geographic.
C’est un fait avéré: à l’état sauvage, les chatons cessent de miauler une fois devenus adultes, le miaulement n’étant utilisé que pour attirer l’attention de la mère. Cependant, les chats domestiques, au fil des siècles, se sont efforcés de ne pas abandonner cet instinct comportemental tout au long de leur vie d’adulte et, mieux encore, de varier la tonalité de leur voix en cas de nécessité.
Dès lors, le miaulement véhicule-t-il un certain sens ou ne sert-il qu’à attirer l’attention de l’homme quand l’animal a, par exemple, faim ou peur?
Décidés à percer ce mystère, les scientifiques suédois comptent mener des recherches phonologiques sur plusieurs voix de chats enregistrées au moment où les animaux ont faim, peur, soif ou quand ils se sentent menacés, déconcertés, heureux, etc.
(…) L’expérience sera d’autant plus intéressante que les cobayes, ou plutôt les volontaires, qui vont y participer viendront de tous les coins du pays: au moins 50 chats de races différentes sont déjà invités à y prendre part. Ce fait ne relève pas du hasard, loin s’en faut. Les scientifiques cherchent notamment à savoir si le dialecte du maître a une influence quelconque sur le langage de son animal domestique.
“Notre travail n’a fait que commencer. Nous avons encore beaucoup de recherches à mener afin d’appréhender la façon dont les chats parviennent à comprendre le langage humain. Il y a pléthore d’énigmes à résoudre: les chats sont-ils capables de reconnaître la voix de leur maître d’après sa tonalité et son timbre? Préfèrent-ils qu’on leur parle comme à un enfant ou comme à un adulte?”, se demandent les chercheurs avec enthousiasme.
Les scientifiques comptent décrypter le langage des chats d’ici 2021.