Charlie et ses deux nénettes… Hollande et ses trois nanas… Notre contemporaine histoire de France est un vrai cinéma, riche en nanars érotico-sentimentaux. Et force est de constater qu’en ce domaine, du moins, notre actuel Président occupe une place honorable au box-office.
Sa tendance à multiplier les conquêtes et les secrets d’alcôve, nonobstant un physique de culbuto à teinture, le rapproche en fait de nos amis américains. On apprend, en effet, par Courrier international qu’« en un peu plus d’une décennie, la polygamie a vu le nombre de ses défenseurs doubler aux Etats Unis. Ils sont passés de 7 % en 2001 à 16 % actuellement ». Un paradoxe pour des gens qui ont fait se confesser leur président devant la planète hilare pour quelques séances d’« oral sex » – lequel « n’est pas tromper », comme l’a affirmé Bill Clinton.
Donc, les Américains, histoire sans doute de réaligner comportements officieux et conscience, s’aventurent sur le chemin du multipartisme. Il est vrai que la communauté mormone est, là-bas, bien implantée, au point que la télé a fait elle aussi ces dernières saisons la pub des familles polygames à travers séries (Big Love), jeux et télé-réalité mettant en scène les aventures d’une famille de l’Utah (Sister Wives, nom des 1re, 2e, 3e épouse, et plus si affinités). On y compatit aux souffrances des épouses qui voient se pointer dans le paysage la dernière conquête du mari, et les douloureuses contraintes de celui-ci, obligé de prendre du Viagra (le malheureux) pour pouvoir satisfaire toutes ses jolies pouliches.
Bref, si la loi interdit la polygamie, elle n’en est pas moins pratiquée par des dizaines de milliers d’Américains. Hypocrisie, quand tu nous tiens. Et les démêlés de la famille Henrickson entre jalousie et rancœurs n’ont donc pas jeté d’ombre sur cette charmante pratique, bien au contraire : la polygamie a le vent en poupe. Et les adeptes de vanter cette façon de « mieux servir Dieu et obéir à ses commandements » ou encore de « donner plus de chance aux femmes de s’engager avec un homme vertueux » (sic).
On notera, au passage, que les islamistes qui violent et lapident ne tiennent pas d’autre discours. D’ailleurs, il semble que la pratique des mariages forcés soit également répandue chez les vertueux polygames américains.
D’où deux remarques :
1) Il apparaît que, dans les faits, polygamie signifie systématiquement polygénie (plusieurs épouses) et jamais polyandrie (plusieurs maris). Dans un pays qui fait du féminisme une vertu cardinale, c’est parfaitement discriminatoire.
2) Va-t-on adapter la polygamie au mariage gay, sachant que 37 États américains l’autorisent désormais, dont l’Utah des mormons ?
Signalons, enfin, que l’étude réalisée par le Daily Beast et reprise dans Courrier international portait sur les sujets de société qui divisent le pays « tels que l’avortement, les jeux d’argent ou le port de fourrure ». À ce questionnaire, « c’est l’approbation de la polygamie – suivie par le clonage humain – qui a connu la hausse “la plus spectaculaire” ».
Quand on sait que la vérole nous vient toujours d’outre-Atlantique, cela porte à réfléchir…