Rendre illégal l’avortement permettrait d’en diminuer la pratique

Selon une étude du National Bureau of Economic Research parue l’été dernier et mise en avant par le Brainiac blog du Boston Globe, si la Cour suprême renversait l’arrêt Roe c. Wade de 1973 qui autorise de facto l’avortement aux États-Unis et si, dans la foulée, 31 États interdisaient l’avortement (une hypothèse irréaliste, entre 8 ou 11 États seulement pourraient le décider), le nombre d’avortements pratiqués dans l’union baisserait de 14,9% – notamment du fait de l’augmentation de la distance moyenne à parcourir pour éliminer son enfant : 187 miles contre 30 aujourd’hui – tandis que le nombre de naissances augmenterait de 4,2%. S’il est faux de prétendre qu’une simple interdiction de tuer l’enfant dans son sein résoudrait à elle seule le problème, il est tout aussi erroné de prétendre que cela ne servirait à rien.

 

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  • monhugo , 12 juin 2013 @ 21 h 03 min

    Le “planning familial naturel”, c’est déjà de la contraception (va à l’encontre de : “croissez et multipliez”) ! Quant à Mère Térésa, elle a été peu concernée par la question, évidemment.

  • Républicain non aliéné , 12 juin 2013 @ 21 h 08 min

    Seulement il ne s’agit pas ici de reconsidérer quoi que ce soit, c’est tout vu. Quand l’opportunité se présente tout mettre en oeuvre pour que l’enfant survive est un acte d’altruisme voire un devoir civique. Le fait de porter l’enfant ne donne en aucun droit à la mère droit de vie ou de mort sur ce dernier.

    C’est le principe du droit à la vie. Droit dont la portée est autrement plus universelle que l’avortement dont l’existence en tant que droit est une argutie juridique au sens où il en contredit d’autres.

    La femme disposerait de son corps comme elle l’entend ? Faux, principe d’indisponibilité du corps humain, nul n’est propriétaire de son corps, ce dernier n’étant ni objet ni marchandise.

    L’avortement serait un droit consacrant la liberté des femmes ? Faux, dans les faits la plupart des femmes qui avortent le font parce qu’un impératif d’ordre sociétal ou personnel (immaturité de la fille mère, manque de moyens, études..) motivent sa décision. Souvenez vous de ces vieilles marâtres qui faisaient avorter leur fille à cause du “qu’en dira t-on” du temps jadis. Leurs héritières sont en première ligne des “pro choix”.

    Autrement dit l’avortement résulterait de pressions sociales et en rien une liberté quelconque puisque ce “choix” lui est imposé par la force des choses.

    Ajoutons à cela une bonne louche d’ignorance sur l’embryon volontaire ou involontaire (le considérer comme un sous être aidant au passage à l’acte) et l’on obtient les statistiques effarantes sur l’avortement en France par année.

    La contraception est une rustine, le passage à l’acte est la clef et tout commence d’abord dans la tête des individus. Beaucoup de jeunes sont suffisamment lucides pour éviter de se placer dans ce genre de situation, mais la majorité préfère le beurre et l’argent du beurre et comme il s’en trouve pour leur dire “Pfuit, dans le pire t’avorteras !”, tout va de mal en pis. Si bien qu’arrive “l’accident” dont la seule et vraie victime en fin de compte, est le ou la petite avorté(e).

    Autre point important : pour faire un enfant il faut être deux aussi sauf cas de particulière gravité (mise en danger de la vie de la mère, handicap extrêmement lourd, viols…) rien ne justifie l’avortement. L’accouchement sous X existe pour ces raisons mais aussi parce que la vie est le minimum syndical à accorder à un être humain conçu qui ne demande qu’à vivre et le vaut bien.

    Maintenant je ne veux pas juger ces femmes qui avortent, même si je ressens beaucoup de colère lorsque j’entends qu’unetelle a avorté. Donner la mort est un acte terrible, une extrémité irréversible. Aussi, comme de nombreux pro vie, je propose la mise en place de mécanismes institutionnels de soutien aux filles-mères et autres femmes en situation de précarité dans ces cas là.

    Lorsque l’avortement cessera d’être la “seule voie possible” nous aurons fait un pas dans le bon sens.

    Ce serait là un investissement autrement plus justifié que certains lobbys surfinancés dont je tairai le nom.

    PS : n’en voulez pas trop au commentateur précédent, la vie est un droit sacré et il est assez compréhensible que défendre l’avortement alors que tant de couples n’arrivent pas à avoir d’enfants puisse hérisser les poils de beaucoup.

  • Eric Martin , 12 juin 2013 @ 21 h 09 min

    Ne confondons pas contraception artificielle (chimique ou mécanique), contraception naturelle et régulation naturelle des naissances.

  • Luc Ruy , 12 juin 2013 @ 21 h 37 min

    Non, pas exactement :

    “CONTRACEPTION n. f. XXe siècle. Ensemble de pratiques destinées à empêcher la fécondation de l’ovule lors des rapports sexuels.” Dictionnaire de l’Académie française

  • Luc Ruy , 12 juin 2013 @ 21 h 50 min

    Cela justifie-t-il pour autant sa mort ?

  • monhugo , 12 juin 2013 @ 22 h 42 min

    Désolée ! Autant je suis une adversaire résolue de la dénaturation du mariage, et de la mise en place d’une filiation de fantaisie, autant j’estime que c’est à la femme de se vouloir mère. En priorité. Voire en exclusivité.

  • K. , 12 juin 2013 @ 22 h 52 min

    Et l’altérité?

    Et se “vouloir mère” (c’est quoi ce verbiage…) c’est voulu/accepter au moment ou on écarte les cuisses (si on a aucune idée de sa fertilité, ce qui est aussi con que de jouer à la roulette russe).

    En effet, on est Maman au moment ou on est enceinte, tout comme on est Papa à ce moment là.

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