N’en déplaise à ses adeptes, Hopper est un mauvais peintre et on le prouve! (Vidéo)

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Edward Hopper né à Nyack (état de New York) le 22 juillet 1882 dans une famille de commerçants prospères.  Attiré très tôt par le dessin il suit des études à la New York School of Art, un de ses professeurs Robert Henri a une grande influence sur Hopper, il lui apprend à représenter des scènes réalistes de la vie urbaine. Hopper est un peintre réaliste et graveur américain, qui exerce essentiellement son art à New York, où il a son atelier.

Au début de sa carrière il voyage en europe (l’ Angleterre, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Allemagne et la Belgique) et fait plusieurs séjours en France (1906-1910) où il aime représenter des scènes parisiennes, il y découvre les impressionnistes. En 1908, il s’installe définitivement à New York où il travaille comme dessinateur publicitaire puis comme illustrateur, pour gagner de l’argent. À cette époque il ne peignait que rarement, la plupart du temps en été. Dans l’entre-deux-guerres il commence à être vraiment reconnu, avec sa première exposition personnelle au Whitney Studio Club (1920). En 1925, Edward Hopper acheva sa célèbre Maison au bord de la voie ferrée (The House by the Railroad), qui est considérée comme l’un de ses meilleurs tableaux. L’œuvre entra dans les collections du Museum of Modern Art dès 1930, grâce à un don du millionnaire Stephen Clark. La même année, le Whitney Museum of American Art acquiert le tableau Tôt un dimanche matin (Early Sunday Morning) pour une somme importante. 1933 est marquée par la première rétrospective de l’œuvre de Hopper au Museum of Modern Art de New York.

Edward Hopper est considéré comme l’un des représentants du naturalisme ou de la scène américaine, parce qu’il peint la vie quotidienne des classes moyennes, en plein essor dans la première moitié du XXe siècle. Il dépeint l’ “American Way of Life” à travers des détails réalistes : enseignes publicitaires, stations de service, mobilier urbain,motels, voies ferrées, rues désertes qui recréent une ambiance typique américaine. Chaque toile de Hopperévoque la solitude et les “limites” ; les limites des personnages, des décors et des frontières entre eux, avec une approche psychanalytique très sensible dans ses toiles. Une grande partie de son oeuvre exprime la nostalgie d’une Amérique passée qui est en train de disparaître, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Il traite également le sujet du nu féminin, de l’érotisme, du voyeurisme ou les rapports homme / femme. Certains tableaux de Hopper font irrésistiblement penser à ce que serait une nouvelle dans la littérature contemporaine. Un moment d’une vie, un personnage que l’on regarde et dont tout nous est donné pour lui bâtir un passé, et un avenir.

Edward Hopper meurt en 1967 (15 mai), dans son studio près de Washington Square, à New York. Sa femme, le peintre Josephine Nivison, qui est décédée dix mois plus tard, a légué son œuvre au Whitney Museum of American Art. D’autres œuvres importantes se trouvent au MoMA de New York et à l’Art Institute de Chicago. Il est sans conteste le plus illustre des peintres américains de l’entre-deux-guerres. Connu pour ses silences monumentaux lorsqu’on l’interviewait, Edward Hopper avait coutume de répondre : “si vous pouviez le dire avec des mots, il n’y aurait aucune raison de le peindre“.

 

 

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