Ils étaient là tous les deux, mercredi matin, dans les jardins du Luxembourg. Presque main dans la main. « Papa Hollande », auteur du quinquennat le plus désastreux de la Ve République mais grand promoteur de la « Fondation pour la mémoire de l’esclavage ». Accompagné de son « fiston », héritier prometteur, qui n’hésitait pas à comparer récemment la colonisation française en Algérie à « un crime contre l’humanité ». Tous deux réunis pour afficher, lors de cette deuxième commémoration de l’abolition de l’esclavage, leur haine commune de la France et de son histoire.
« Cher Emmanuel… »
Certes, la passation de pouvoir entre Hollande et son fils spirituel n’aura lieu que dimanche. Mais, en père prévoyant et soucieux que son entreprise de culpabilisation des Français soit poursuivie, Hollande n’a pas attendu la date officielle pour prodiguer ses conseils à son héritier. Aussi, après avoir déposé avec lui une gerbe en mémoire aux victimes de l’esclavage au pied de la stèle commémorative, et s’être dit « fier » que sa dernière allocution officielle soit consacrée à cette œuvre de repentance, le président de la République sortant a invité son héritier à « porter » à son tour ce message. Lui expliquant, notamment : « Il vous revient à présent, cher Emmanuel, de porter ce message, ici, en France et partout dans le monde. Il ne s’agit pas d’opposer une douleur à une autre. Nous sommes là pour empêcher que le pire puisse se reproduire… Nous devons continuer à nous battre contre les divisions qui déchirent les peuples, y compris ici, contre les discours qui jettent les uns contre les autres, contre les intégristes, contre les obscurantistes, contre les communautaristes, il y a encore beaucoup à faire. »
Unis dans la détestation de la France
Cependant, et nous le savons déjà, Hollande n’a guère de souci à se faire. La Ville de Paris verra bien, en 2018, l’ouverture de ce musée de l’esclavage auquel il tient tant (et avant lui Jacques Chirac). En même temps, et nous le rappelions plus haut, Macron nous a déjà gratifiés de sa vision historiquement malhonnête et scandaleuse de l’histoire coloniale française lors de son voyage en Algérie. Révélateur aura d’ailleurs été le commentaire émis par l’ancien égorgeur du FLN Bouteflika qui, parlant récemment d’« un ami de l’Algérie », l’a félicité de sa victoire électorale en estimant que son « attitude pionnière (le) place, naturellement et légitimement, dans la position clé de protagoniste, convaincu et convaincant, du parachèvement d’une réconciliation authentique entre nos deux pays »…