Les publications qui critiquent l’assistanat et l’étatisme sont (elles aussi) assistées par l’État

C’est Le Monde Diplomatique qui le note :

Il faut féliciter l’État pour sa scrupuleuse impartialité : les publications les plus scandalisées par le montant des dépenses publiques, celles qui matraquent le thème du « ras-le-bol fiscal » et se montrent les plus enthousiastes quand les retraites sont gelées, n’ont pas pour autant été négligées par la « mama étatique » — une formule de l’hebdomadaire Le Point — lorsqu’elles ont tendu leurs sébiles en direction des ministères.

Le Point, justement, a continué à toucher plus de 4,5 millions d’euros, soit 22 centimes d’aide du contribuable pour chaque hebdomadaire diffusé, bien que le titre appartienne à la famille Pinault, sixième fortune de France (11 milliards d’euros). M. Serge Dassault, cinquième fortune de France (12,8 milliards d’euros), sénateur UMP et propriétaire du Figaro, a reçu, lui, 16 centimes de l’État pour chaque exemplaire vendu d’un journal qui exalte les vertus de l’austérité budgétaire. Et c’est sans doute parce que le quotidien Les Échos appartient à M. Bernard Arnault, première fortune de France (24,3 milliards d’euros), que ce quotidien économique qui, lui aussi, peste sans relâche contre les dépenses publiques, n’a reçu en 2013 que 4 millions d’euros du contribuable…

Lire aussi :
> La liste des 200 médias les plus subventionnés par l’État français

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7 Comments

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  • V_Parlier , 12 mai 2014 @ 14 h 47 min

    Pour moi il n’y a pas de paradoxe réel. En effet, le débat “libéral / étatiste” est fait pour nous occuper et il suffit de voir les échanges au sein de l’UMPS et du PS pour s’en persuader. Reçoivent des subventions tous ceux qui exploitent les penchants de chaque pseudo-tendance politique classique pour faire du rabattage vers l’européisme, le mondialisme, l’atlantisme et prétextant que c’est ainsi qu’on va contre le clan adverse.

    Ne nous étonnons pas de voir le pouvoir PS financer un jour des “libertariens”, çà pourrait très bien arriver.

  • xrayzoulou , 12 mai 2014 @ 16 h 55 min

    Ce que je viens de découvrir en lisant l’article ci-dessus, me met dans une colère noire ! Comment : “Les Echos”, “Le Point”, Le Figaro” et certainement d’autres journaux reçoivent des subsides de l’état ? Les propriétaires ont multimilliardaires et font l’aumône pour toucher : Le Point 4,5 millions part an (soit 0,22€) par journaux vendus ; le Figaro 0,16 €)
    par journaux vendus et Les Echos 4 million € par an.
    Cet argent serait mieux pour alimenter la Sécu où autre ministère. Car je vois que n’achetant aucun journaux pour faire des économies j’en paye pas mal sans les lire ni les acheter. L’argent ne va qu’aux riches. Je crois que je vais me rembourser en déduisant ce montant sur mes impôts.

  • Bookin , 12 mai 2014 @ 17 h 59 min

    Le Monde est à NBP. Libération aussi bientôt. La Provence à Tapie. À part Ouest-France et autres régionaux, je ne vois pas trop quels journaux n’appartiennent pas à des gens ou des groupes loin d’être dans le besoin

  • delenne sylvain , 13 mai 2014 @ 6 h 04 min

    C’est connue “On ne prête qu’aux riche” dit le dicton

    pauvre France

  • Boutté , 13 mai 2014 @ 9 h 35 min

    Tous les journaux appartiennent à des fortunes ( Le Monde, Le Figaro, Libération, etc ) et très peu pourtant peuvent vivre sans subvention plus ou moins importante . L’ Humanité vient de recevoir un cadeau de quatre millions d’Euros pour boucler son mois d’ avril ! Si le système des subventions vous ennuie , lisez donc Valeurs Actuelles .

  • Xav , 13 mai 2014 @ 11 h 28 min

    La presse et les journaux ont encore un immense pouvoir de nuisance par l’endoctrinement des masses. Les mesures d’austérité imposées aux citoyens sur leurs droits sociaux (issus de leurs impots et autres cotisations diverses) peuvent être le bon moment pour imposer à l’état de cesser ce clientélisme, à nos frais, auprès de ces officines, comme condition sine qua none pour toucher à nos “acquis”. Avant de toucher aux remboursements de ceux qui alimentent les caisses, il faut que l’état cesse de financer journaux et associations (y compris les notres).

    La grande presse est notre ennemis. Elle est aujourd’hui à terre. Il faut l’achever avant qu’elle ne puisse se relever…

  • Grogerie , 21 mai 2014 @ 12 h 57 min

    Et les syndicats?

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