Depuis quelques jours, la sphère — qui ne tourne pas vraiment rond — de tous les médias bruisse du scandale, organisé, de la présence contestée du (de la) candidat(e) autrichien(ne) à l’Eurovision 2014, « Conchita Wurst ».
Comme désormais toutes les manifestations européennes de « culture », l’Eurovision apporte sa pierre contributive à la grande entreprise mondiale, universelle et eschatologique de lapidation meurtrière de ce qui subsiste de bon sens, de pudeur, de morale, de beau – en un mot d’humain.
Depuis maintenant quelques années, l’émission télévisée a choisi d’être« atypique », ce qui, en sain et honnête langage décodé et proscrit, signifie déviant ! Oui, il est devenu aujourd’hui commun — et quasi obligatoire — de propager, louer, répandre et exalter, voire imposer une culture de négation, de contresens, de provocation, de scandale, d’indécence, d’agression du sens commun et des normes civilisées. Le droit de cité est désormais refusé à la bienséance, à la délicatesse, et offert – que dis-je ? –, réservé à l’anormalitude !
Pour être admis, dorénavant, sur les plateaux de la célébrité — d’ailleurs éphémère et ruineuse —, il faut donc être « atypique, sataniste, sodomite, transsexuel ou travesti » (Télé-Loisirs du 24 janvier 2014).
Évidemment si, de surcroît, vous étiez immigré, nain, délinquant, évadé, sans papiers ou toute autre qualité « atypique », vous accroîtriez vos chances de sélection et promotion.
En l’occurrence, Conchita Wurst, qui adoucit la rude gutturalité germanique du patronyme (Wurst signifie « saucisse » en allemand !) par la douce assonance hispanique de son pseudo-prénom, pourrait bien devenir le (ou la ?) prochain(e) élu(e) eurovisuel(le).
Assurément ! Travesti, barbu, crooner et un brin provocateur font de vous lecandidat qui accumule tous les avantages de nature à complaire aux régents et décideurs de ce monde.
Ceux qui sont passés du GHETTO des marginaux au GOTHA des illustres en quelques décennies de République ne s’en plaindront pas. Quant aux autres…