Edgar Degas en 1915 (Vidéo)

Peintre, sculpteur et graveur français, né et mort à Paris(1834-1917, était issu d’une famille de la haute bourgeoisie – son père était un banquier originaire de Naples – qui avait émigré à la Nouvelle-Orléans pendant la Révolution ; jusqu’en 1870, le peintre signera ses oeuvres : Edgard de Gas. Le jeune homme fit de solides études au lycée Louis-le-Grand, à Paris, puis à la faculté de droit; bientôt, avec l’assentiment de sa famille, il se consacra à sa véritable vocation : la peinture. Il devint l’élève de Lamothe, ancien disciple d’Ingres, qui l’engagea à suivre l’enseignement de ce maître. “Faites des lignes, jeune homme, disait l’auteur de la Grande Baigneuse, beaucoup de lignes, de souvenir ou d’après nature, c’est ainsi que vous deviendrez un bon artiste.”

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Degas exécuta de nombreuses copies des grands classiques du Musée du Louvre; devant les maîtres, il se lie avec Manet. En 1856, on le trouve en Italie où il visite méticuleusement palais et musées. Dans ses premières oeuvres dominent les thèmes historiques : Sémiramis élevant les Murs d’une Ville (1860), Les malheurs de la Ville d’Orléans (1865), etc.

A cette époque, Degas cherche son style et est encore très imprégné d’académisme. comme l’écrit Jean Cassou : “Rien de surprenant que cette dernière toile (Les Malheurs de la Ville d’Orléans) ait attiré l’attention de Puvis de Chavannes.” Pendant la guerre de 1870, Degas combat dans l’artillerie avec le grade de capitaine; la paix revenue, il se rend en Amérique, à la Nouvelle-Orléans , voir son frère René qui travaille dans la maison de commerce de leur oncle. De ce voyage il rapporte plusieurs tableaux dont la La Femme à la Potiche et Le Bureau de Coton à la Nouvelle-Orléans.

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De retour à Paris, sa personnalité s’affirme enfin et il participe aux premières expositions impressionnistes. Il s’impose à la troisième, en 1877, avec vingt-cinq oeuvres présentées.
Degas habite maintenant rue de Laval, à Montmartre, aujourd’hui rue Victor-Massé; il mourra presque aveugle le 26 septembre 1917. Jean Cassou note : “..qu’il n’est (Degas) que de deux ans le cadet de Manet, et nous nous expliquerons que, bien qu’ayant été le compagnon des impressionnistes, il n’ait que malaisément accepté de se voir classé dans leur école. Au reste, c’est un solitaire et un misanthrope, et si l’on parle de son coeur, c’est toujours comme d’une source cachée et qu’il faut savoir découvrir sous l’âpreté des mots d’esprits, tranchants et impitoyables.”

C’est bien plus son esprit frondeur, anticonformiste, qui le rapproche des artistes turbulents du groupe impressionniste. Car, par son esthétique, il se trouve très souvent en opposition avec leurs conceptions. Il fréquenta beaucoup les cafés et les théâtres et en exprima le côté satirique et souvent amer. Signalons à partir de 1873 les toiles célèbres : Bouderie (1873), Le Pédicure (1874), Le Viol (1875), L’Absinthe (1877), Les Repasseuses (1884). Degas note sur ses toiles les gestes, le mouvement surpris comme par un objectif d’appareil photographique. Il est aussi le peintre du travail, de la lassitude, du désoeuvrement : mais c’est avec la danse qu’il atteindra la notoriété : Le Foyer de la Danse à l’Opéra de la Rue Le Peletier (1872), La Classe de Danse (1874), Répétition d’un Ballet sur la scène (vers 1874), Danseuse au Bouquet saluant (1877), Danseuse au Repos (1879), etc.

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Il exécute aussi des Peintures représentant des chevaux et des courses à Long-champ : Avant le Départ (1874), aux Courses, devant les Tribunes (vers 1879), Aux Courses, Jockeys amateur près d’une Voiture (vers 1880), etc.

Mais Degas restera célèbre pour ses pastels de femme où l’observation et le réalisme atteignent à une crudité souvent démystifiante : “Degas, écrit Huysmans, a jeté à la face de son siècle le plus excessif outrage, en culbutant l’idole souvent ménagée, la femme qu’il avilit lorsqu’il la représente en plein tub, dans les humiliantes poses des soins intimes.” De son côté, Jean Cassou écrit : ” Là s’exhale toute la misogynie d’un célibataire grognon…” De cette époque datent : Femme dans son Tub (1880), Après le Bain (1883), Le Tub (1886), La Toilette (vers 1886), Après le Bain, Femme s’essuyant les Pieds (1886), Après le Bain, Femme nue s’essuyant le Cou (1895), etc.

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