Le photographe Joseph Eid a dévoilé des photos montrant la “perle du désert” avant et après le passage dévastateur du groupe terroriste à Palmyre. Les extrémistes de Daech qui sévissent en Syrie et en Irak, pays riches en patrimoine historique, ont lancé en 2014 une guerre contre l’héritage historique et culturel de ces terres souvent désignés comme des “berceaux des civilisations”.
Le photographe de l’AFP Joseph Eid, qui avait pris des photos du site il y a 2 ans, a publié une série de photos montrant les dommages infligés à la cité antique.
Les agents de sécurité, le Temple de Bel
© AFP 2016 JOSEPH EID
Chapiteaux renversés, musées pillés, colonnes démantelées, sculptures réduites en pièces — tel est l'”héritage” laissé par Daech après son séjour à Palmyre. Lors de l’occupation de la ville, plusieurs sites culturels ont été sérieusement endommagés, y compris le Musée national qui a été entièrement pillé par les islamistes.
Le Temple de Bel datait de 32 AD
© AFP 2016 JOSEPH EID
“Bien sûr, le temple de Baal ne sera plus jamais le même”, a indiqué au Times Of Israel Mamoun Abdulkarim, directeur des Antiquités et musées de Syrie. “D’après nos experts, nous pourrons certainement restaurer un tiers de la cella (partie close du temple, ndlr) détruite voire plus après des études complémentaires avec l’Unesco. J’invite les archéologues et experts du monde entier à venir travailler avec nous car ce site fait partie du patrimoine mondial de l’humanité”.
L’Arc du Triomphe
© AFP 2016 JOSEPH EID
Palmyre a une importance aussi bien historique que stratégique. Un désert s’étend au nord et au nord-ouest de la cité. Sa reprise a privé Daech du contrôle de 20% des territoires occupés. Le site est très riche en ruines archéologiques et est classé patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1980.
Temple de Bel
© AFP 2016 JOSEPH EID
L’armée syrienne et les milices ont repris le contrôle total de Palmyre après en avoir chassé les djihadistes du groupe Etat islamique qui tenaient cette ville antique du centre de la Syrie depuis près d’un an. Lors de l’opération, l’armée syrienne a été soutenue par le contingent russe, y compris des militaires spécialisés dans le guidage des frappes aériennes.