Le Canada a connu les deuxièmes émeutes à caractère racial de son histoire le 6 avril dernier. C’est dans le quartier de Montréal-Nord, un quartier multiethnique, qu’une commémoration en l’honneur de Fredy Villanueva tourna à l’émeute. Fredy Villanueva dont le frère, un multirécidiviste notoire, a vu son ordre d’expulsion annulé par le gouvernement Trudeau, avait été tué par un policier lors d’une interpellation de routine en 2008. Refusant de coopérer avec les forces de l’ordre, le jeune Hispanique s’était violemment débattu et avait tenté d’agripper l’arme de service d’un des deux patrouilleurs, qui avait alors dégainé et fait feu. Le policier avait plus tard été blanchi, mais le quartier s’était enflammé et le Canada avait goûté aux premières émeutes de type « banlieues françaises » de son histoire.
C’est pour commémorer ces événements, mais aussi la mort de Jean-Pierre Bony, tué récemment par accident dans une rafle policière contre la drogue, que quelques dizaines de gens, principalement des gens issus des minorités ethniques ou des rangs de l’extrême gauche, se sont réunis. Les uns excitant les autres, la manifestation tourna rapidement à l’émeute, certains profitant de la confusion pour s’attaquer à des commerces et à des voitures de particuliers, d’autres s’en prenant aux véhicules de police et s’attaquant même à une station de police.
La police ne réagit pas et refusa de faire appliquer la loi, affirmant plus tard que cette non-intervention, ce laisser-faire, était un choix stratégique pour éviter que ça ne dégénère (sic).
Rémi Tremblay – Présent