Riposte laïque et Résistance républicaine organisent ce dimanche 17 mars les Assises de la France des Gilets jaunes, à Rungis. Plus d’une quinzaine d’intervenants prendront la parole au cours de la journée.
— Pour les 4 mois des Gilets jaunes, vous posez la question : « Vers une nouvelle révolution ? » En quoi peut-on y répondre non ?
— Avant de répondre oui ou non, il convient d’abord de bien situer le mouvement des Gilets jaunes à son origine. Selon nous, il se classait dans la continuité des mouvements populistes qui déferlent sur l’Europe. La revendication contre la taxe carbone et la forte progression du prix de l’essence étaient porteuses d’une déstabilisation de la politique mondialiste. En effet, la demande du retour d’un litre d’essence à un euro, voire moins (rappelons qu’à la pompe, il ne coûte pas plus de 0,60 euro), constituait une ponction à laquelle l’Etat n’aurait pas pu répondre sans remettre en cause l’ensemble de sa politique : privilèges exorbitants des élus et de grands commis de l’appareil d’Etat, politique immigrationniste, coût de la transition écologique, clientélisme national et local, etc. C’est parce que cette première revendication a été détournée et torpillée par la gauche et l’extrême gauche que le mouvement a changé de priorités (RIC et ISF) et, pour le plus grand bonheur de Macron, a été gangrené, dans les agglomérations urbaines, par la violence gauchiste. Il n’y aura donc pas de révolution si, effectivement, les revendications premières ne reviennent jamais à la surface, et si les Français acceptent toujours de se faire racketter par les radars (alors que 75 % ont été détruits) et de payer le litre d’essence deux euros pour financer l’imposture écologique et l’immigration…
— Et en quoi peut-on y répondre oui, on va vers une révolution ?
— Selon nous, les germes d’une situation révolutionnaire sont contenus dans ce mouvement. Quand des Français chantent La Marseillaise et déploient le drapeau bleu-blanc-rouge, ce qui, dans les manifestations syndicales, n’est pas recommandé, c’est qu’il se passe quelque chose. Quand, malgré une répression sans précédent depuis plus de 50 ans, des milliers de nos compatriotes prennent le risque, tous les samedis, de se faire arrêter, matraquer, voire éborgner, et qu’ils y reviennent, c’est que la haine légitime qu’ils éprouvent pour ce régime, et son président, ne peut retomber comme un soufflé. Cela ne veut pas dire qu’il y aura une révolution dans les semaines qui vont suivre, mais un de nos intervenants, Emmanuel Crenne, conseiller régional d’Occitanie apparenté RN, expliquera, en fin de journée, les similitudes entre la situation de 1789 et celle de 2019.
— Peut-on imaginer que le mouvement tourne en eau de boudin électoral lors des européennes fin mai… et que les choses reprennent leur cours avec des élites méprisantes et un peuple ramolli ?
— Le pire est toujours est à craindre, mais ce que je vois chez les Gilets jaunes des ronds-points, depuis plus de trois mois, me convainc que, même sous d’autres formes, même si les Gilets jaunes n’existent plus officiellement, il continuera à se passer des choses, en France, qui n’auraient pas été envisageables avant le 17 novembre 2018, date de l’acte I des GJ.
— Parmi les intervenants le 17 mars, le député européen de la Lega, Mario Borghezio. Qu’est-ce que l’Italie peut apporter au mouvement des Gilets jaunes comme soutien ?
— Je crois d’abord comprendre que le fait que le leader du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio, ait pris des contacts avec quelques Gilets jaunes, pas forcément les plus représentatifs par ailleurs, avait conduit Macron à rappeler son ambassadeur, ce qui ne s’était pas vu depuis Mussolini ! Mario Borghezio avait déjà envoyé un message aux Assises sur l’islamisation de nos pays, en 2010, et il expliquera en quoi la Lega (qu’il tient à ne pas confondre avec le gouvernement italien) peut aider le mouvement des Gilets jaunes, par une solidarité internationale.
— Quels autres intervenants les lecteurs de Présent pourront-ils écouter en assistant à ces assises ?
— D’abord, le matin, des Gilets jaunes de terrain, patriotes, qui ne se retrouvent pas forcément dans les discours tenus par les porte-parole les plus médiatisés. Richard Roudier et Thomas Joly compléteront ces témoignages. Sur la question interdite de l’immigration, nous avons demandé à l’économiste Gérard Pince d’expliquer combien elle coûte aux Gilets jaunes. Ensuite, un regard depuis l’étranger, avec, outre Mario Borghezio, notre collègue Uli Windisch, animateur du site suisse LesObervateurs.ch, qui évoquera la question du RIC. Bien sûr, le traitement policier, judiciaire et médiatique des Gilets jaunes sera évoqué par des spécialistes, comme Michel Thooris, syndicaliste, maître Pichon, avocat, et Martial Bild, responsable des programmes de TVL. Nicolas Miguet, fondateur du Rassemblement des contribuables français, expliquera la portée des revendications « moins d’impôts, moins de taxes ». Nous avons sollicité Jean-Yves Le Gallou pour évoquer les deux révolutions que devront faire les Gilets jaunes, contre les médias de propagande, et contre l’invasion migratoire. Le vrai pionnier des Gilets jaunes, Franck Bulher, nous expliquera l’histoire des GJ, mais surtout la suite qu’il prédit à ce mouvement. Mais nous recommandons surtout la dernière intervention, où j’interviewerai le major Alain Bonte, auteur du livre L’espérance – Notre rêve pour la France, qui, dans l’esprit de cet ouvrage, nous expliquera comment le peuple français peut et doit gagner la guerre que lui mènent ses prétendues élites, et ceux qui nous gouvernent. Tout un programme, qui répondra à vos deux premières questions… J’ajoute que les amis peuvent demander des tables où ils pourront exposer et vendre leur matériel militant, ou leurs ouvrages ou journaux, et que, pour s’inscrire, on peut le faire en allant sur le site Riposte laïque, en haut à gauche du site.
Propos recueillis par Samuel Martin – Présent
• Inscriptions en envoyant un chèque de 10 euros à Riposte laïque, BP 32, 27140 Gisors – ou sur le site :
https://www.weezevent.com/assises-de-la-france-des-gilets-jaunes