Né le 4 avril 1846 à Montevideo où son père est chancelier délégué du consulat de France, Isidore Ducasse est envoyé en France pour y faire ses études aux lycées de Tarbes, puis de Pau. Après ses années de lycée, il vient se fixer à Paris en 1867. L’année suivante, il fait paraître une plaquette anonyme contenant le premier des Chants de Maldoror (texte ensuite inséré dans une revue publiée à Bordeaux), dont l’édition complète en six chants paraît en 1869, à Paris, sous le titre de : Les Chants de Maldoror par le Comte de Lautréamont. En 1870, sous le nom d’Isidore Ducasse, il publie deux minces fascicules : Poésies (I) et Poésies (II), qui sont, délibérément, de la prose la plus plate. Il meurt à Paris, à l’âge de vingt-quatre ans, le 24 novembre 1870, probablement d’une « fièvre maligne ». On n’a jusqu’à présent retrouvé de lui qu’une demi-douzaine de lettres, dont l’une est adressée à Victor Hugo, et quelques mots d’envoi adressés à des revuistes.
La gloire de celui qu’on appelle Lautréamont sera posthume et sulfureuse. Les surréalistes en feront leur génie tutélaire et Valery Larbaud parlera de son «romantisme flamboyant».
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