S’il n’y avait pas un chat pour honorer le premier anniversaire de la victoire des Charlie sur… on ne sait trop quoi d’ailleurs, c’est que les bobos gauchos étaient tous à la mosquée de Paris. C’était la grande sortie dominicale des Parisiens en mal d’exotisme, et il y avait foule pour photographier et ingurgiter la taqqyia des imams arborant leur plus beau sourire et leur regard le plus angélique pour convaincre les foules ignorantes que l’islam ne serait que paix, amour et tolérance, et que les musulmans attendent avec une impatience difficilement contenue le retour de Jésus.
A la mosquée de Clichy, on découvrait « que l’islam ce n’est pas que des terroristes, c’est aussi des gens gentils, modérés, capables de faire de bonnes actions ». La taqqyia ? Connais pas ! Une visiteuse considérait même que « c’est une nécessité vitale de mieux les connaître, maintenant qu’ils sont là… ». Ah ben voui voui voui… Pendant la guerre, les Allemands gagnaient probablement aussi à être connus, maintenant qu’ils étaient là…Il paraît que les visiteurs de Clichy ont eu droit à des dattes et à des cadeaux.
A Paris, nous n’avons pas eu cette chance. Dans la grande salle de prières, ça se bousculait pour entrer, ça s’agenouillait. Des petits blondinets filmaient la scène et des vieilles dames buvaient littéralement les paroles des beaux parleurs.
Et pour poursuivre la connaissance de l’islam de France:
Mustapha Cherif : Sans les citoyens de confession musulmane, la France ne serait plus la France
Un an après les premiers attentats qui ont bouleversé la société française, que faut-il retenir de ces funestes événements et de leurs conséquences ? Quels messages promouvoir et que préconiser pour construire une société meilleure ? Le point sur Saphirnews avec Mustapha Cherif, philosophe et islamologue, professeur des universités, lauréat du prix Unesco du dialogue des cultures, auteur de quinze ouvrages, dont « Sortir des extrêmes », (Point sur les i, 2015), et « L’Émir Abdelkader apôtre de la fraternité » (Odile Jacob, 2016).
La société française, dans toutes ses composantes, a prouvé que la culture, la sagesse et la fraternité l’emportent sur le délire irrationnel de la haine et de l’exclusion. Choquée, elle a pourtant pris de la hauteur de vue, consciente des enjeux. Elle a refusé de tomber dans le piège de la division que lui tendaient les extrémistes de tous bords. C’est une victoire morale, malgré la crise multiforme et la montée du populisme. Le vivre-ensemble et la cohésion nationale sont préservés.
Reste que l’islam reste méconnu et les citoyens de confession musulmane sont soumis à une épreuve très difficile. Ils sont confrontés aux postures antimusulmanes et à la banalisation des préjugés et de l’hostilité à leur égard. Une explosion des actes islamophobes a été enregistrée en 2015.
Pris entre deux feux, les citoyens de confession musulmane démontrent leur niveau de conscience, leur mobilisation, leur engagement, leur attachement aux valeurs de la République, leur dénonciation claire et sans réserve de l’extrémisme fondamentaliste, leur rejet absolu de la monstruosité terroriste et de la xénophobie.
Dignes, ils participent au « Nous national » et sont loyaux à leur pays, la France. En retour, Ils sont en droit d’attendre égalité des droits, protection et compréhension dans le cadre de la laïcité, ce bien commun.
L’imposture du « jihadisme »
Le « jihadisme », terme venimeux, qui n’existe pas dans le Coran, n’est pas une religion, mais il est une imposture produite par les échecs et les manœuvres politiciennes de grandes puissances et une idéologie extrémiste.