Quand le monde perd le nord, il faut retrouver le Sud ! Les éditions Via Romana ont ainsi eu la bonne idée de rééditer l’un des meilleurs livres publiés – en français – sur la guerre de sécession, Le Blanc Soleil des vaincus de Dominique Venner.
Le gouverneur de la Caroline du Sud de l’époque, H. Hammond, avait bien résumé l’état des lieux : « Il n’y a pas sur terre deux nations, il n’y en a jamais eu deux, qui fussent séparées d’une manière plus distincte et hostile que nous. Ni Carthage ni Rome, ni la France et l’Angleterre, à aucun moment. »
Deux nations effectivement. Deux nations déchirées. Aux mœurs antagonistes, aux éthiques opposées, aux croyances ennemies. D’un côté, le Sud agricole peuplé de rednecks laborieux et de cavaliers arrogants, de l’autre, le Nord industriel, puritain, sauvagement capitaliste, âpre au gain, affairiste.
Les politiciens yankees, compassés, donneurs de leçons, lincolniens bellicistes, ne pouvaient tolérer le savoir-vivre Old South, le dilettantisme, la tranquille insouciance des Sudistes.
Ce fut donc de manière délibérée, froide, calculée, que l’invasion du Sud fut programmée. Au terme d’une guerre terrible, pas une guerre civile comme on peut le lire, mais une guerre entre les Etats, le Dixieland fut écrasé, pillé, humilié. Mais le Sud a su se relever et retrouver son âme.
Le mérite de Dominique Venner, c’est d’avoir revisité avec intelligence et anticonformisme un thème traité – chez nous – de manière caricaturale. Il nous reste à refaire, mais en l’emportant cette fois, la charge de Pickett…
Alain Sanders – Présent