Les images ont eu un fort retentissement sur les réseaux sociaux. Jeudi 6 décembre, le compte Twitter Violences Policières publiait une vidéo de l’interpellation de dizaines de jeunes pour motif de « participation à un attroupement armé » à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines. Le plus jeune est âgé de 12 ans, selon Le Monde.
Des images vérifiées par l’Agence France Presse et tournées après les incidents survenus près du lycée Saint-Exupéry, sur lesquelles on aperçoit des lycéens assis en rangs et immobiles, les mains derrière la tête ou derrière le dos, encerclés par les forces de l’ordre. Cette séquence a choqué nombre d’internautes.
Le préfet des Yvelines déclare, lui, au Parisien, que « des instructions ont effectivement été données pour procéder à des interpellations. J’ai décidé de faire procéder à ces arrestations pour montrer la détermination des services de l’Etat ». Une source policière interrogée par France 2 juge, quant à elle, la position des jeunes réglementaire. Elle ajoute, également, que les forces de l’ordre auraient placé les lycéens dans cette position parce qu’elles n’avaient pas assez de menottes et attendaient l’arrivée de renforts.
La vidéo provoque pourtant une levée de bouclier dans les rangs de la majorité, mais pas que. Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer, a déclaré ce matin avoir été « choqué » par les images des 146 jeunes interpellés devant un lycée de Mantes-la-Jolie. « L’image est forcément choquante. Il y a eu des images choquantes parce que nous sommes dans un climat de violence exceptionnelle. (…) Il faut faire très attention aux images découpées. Il faut savoir ce qui s’est passé avant, le contexte dans lequel elles se sont passées », a déclaré le ministre. Alors que s’est-il passé jeudi à Mantes-la Jolie ?
Nous en parlons avec François Hébert, professeur d’histoire au lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie et membre du syndicat SNES-FSU.