Ils ont osé titrer: des élus «perturbent» une prière de rue! (Vidéo)

Certains médias se sont-ils pris les pieds dans le tapis, en évoquant des élus qui «perturbent» une prière de rue, le 10 novembre à Clichy ? Des internautes, ainsi que quelques politiques et journalistes, se sont indignés de cette formulation.

Le Parisien d’un côté, Le Point de l’autre : deux médias qui ont repris à leur façon une dépêche AFP, sur la mobilisation d’élus Les Républicains (LR), Union des démocrates et indépendants (UDI), Mouvement démocrate (MoDem) et Front national (FN) à Clichy (Hauts-de-Seine), le 10 novembre, contre une prière organisée dans une rue piétonne par quelque 200 fidèles musulmans, comme tous les vendredis depuis le mois de mars.

Si Le Point a d’abord titré «Clichy : une centaine d’élus perturbent une prière de rue», le magazine a vite rectifié le tir au vu de la réaction indignée d’internautes, optant pour un moins polémique : «Clichy : une centaine d’élus se mobilisent contre les prières de rue». Toutefois, l’URL du site, elle, n’a pas changé et témoigne du titre orignal. Le Parisien, lui, a assumé son choix éditorial en titrant : «Clichy : la manifestation des élus perturbe la prière illégale».

Cet usage du verbe «perturber», pour qualifier l’action des élus de droite et du centre contre la prière de rue, n’a pas échappé à aux internautes et à certaines personnalités politiques et médiatiques, qui y ont vu un parti pris en faveur des fidèles utilisant la rue comme espace de prière, ou du moins une forme d’ambiguïté à ce sujet.

C’est le cas notamment du journaliste Dominique de Montvalon, qui s’est demandé sur Twitter en citant Le Point, visiblement irrité : «”Une centaine d’élus perturbent à Clichy une prière de rue”. Ce ne serait pas l’inverse ?»(…)

Dans la veine de l’humour noir également, le journaliste, écrivain et réalisateur Mohamed Sifaoui a ironisé :«A ce rythme on va finir un jour avec “Des policiers assassinent lâchement des terroristes” !»

L’indignation a aussi gagné ce professeur d’histoire, qui trouve «juste incroyable» que la mobilisation des élus contre «la provocation et [le] prosélytisme religieux» puisse être qualifiée de «perturbation».

Autre exemple : un internaute a fait savoir qu’il ne lirait ni n’achèterait plus jamais Le Point, en raison du titre polémique pour lequel le site de l’hebdomadaire a opté.

Sur le même sujet, le leader de Debout La France (DLF) Nicolas Dupont-Aignan s’est demandé «qui perturbe ?», brandissant une capture d’écran de la dépêche AFP reprise par les médias qui, elle, ne parle pas d’élus «perturbateurs».

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