L’un et l’autre sont surnommés “la porte de l’Europe”. La première porte est Lampedusa, l’île au sud de l’Italie. L’autre est un monument à la mémoire des victimes de la traversée.
Mais qui pourrait les oublier ?
Il y a cinq ans, un bateau coule à quelques mètres des côtes d’île. Le bilan fait état de 368 migrants noyés. C’est l’un des naufrages les plus meurtriers de la crise des migrants. L’image des centaines de cercueils alignés dans une salle de l’aéroport est encore dans tous les esprits.
Grazia Migliosini était en mer la nuit du naufrage : “Le 3 octobre reste l’une des plus terribles tragédies qu’ait connue la Méditerranée. Cette nuit-là, pour sauver trois personnes, nous devions abandonner trois autres. Jamais nous n’oublierons tous ces enfants, c’était tous des enfants et ils sont morts sous nos yeux.”
Pendant des années, Lampedusa a vu arriver des centaines de milliers de personnes qui traversaient la Méditerranéenne à la recherche d’une vie meilleure en Europe.
Plus de 2 500 migrants ont débarqué sur l’île depuis le début de l’année.