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Mary est un drame américain, centré sur la figure d’une petite orpheline surdouée prénommée Mary. Sa mère étant défunte, suicidée, et son père inconnu et donc totalement absent, elle a été recueillie par son oncle. Ce trentenaire célibataire répare des bateaux dans un petit port de Floride. Il habite avec elle une baraque tout juste décente à proximité immédiate du port. Il l’élève comme il peut, du mieux qu’il peut, avec beaucoup de dévouement et d’amour. Elle est heureuse avec lui. Mais, comme elle en a largement l’âge, l’oncle décide de l’inscrire à l’école primaire, afin qu’elle rencontre d’autres enfants. Il n’écoute pas sa voisine, qu’il connaît très bien et qui sent venir la catastrophe.
Le problème se manifeste très tôt, dès le premier jour d’école. Mathématicienne de haut niveau déjà, Mary se révolte lorsque l’institutrice propose à sa classe de CP les additions élémentaires à effectuer suivant les programmes…Elle se montre insolente, et est signalée à la directrice. Celle-ci pense immédiatement qu’il faut l’inscrire dans un établissement adapté pour surdoués. Comme ces écoles privées sont très coûteuses, elle se renseigne pour l’obtention d’une bourse, grâce à son propre réseau. Certes, elle gère son école, et ne tient pas à conserver un élément ingérable, mais elle fait aussi preuve d’un authentique dévouement pour le bien de l’enfant, et un enfant inconnu et peu agréable au premier contact. Après un accord de principe pour une bourse de plusieurs dizaines de milliers de dollars, ce qui n’est vraiment pas rien, elle convoque l’oncle-tuteur, et lui annonce la bonne nouvelle ; il ne manque plus que sa signature à lui. Or, il refuse. C’est incompréhensible et préjudiciable à Mary soutient la directrice. Elle fait alors effectuer des recherches et retrouve rapidement la grand-mère maternelle de l’enfant. Inconnue de l’enfant, elle prétend, au nom d’une affection naturelle et d’un bon sens faisant défaut à son fils, en obtenir la garde. Toutefois, fait-il remarquer, elle ne s’intéresse subitement à sa petite-fille que lorsqu’une directrice d’école lui signale qu’elle est surdouée…
Mary, un film porté par la fraîcheur de l’interprète principale
Comme souvent aux Etats-Unis, la querelle familiale se réglera au tribunal. Mary aime beaucoup son oncle. Mais la grand-mère réussit à l’apprivoiser, voire à la conquérir, en lui offrant un ordinateur qui comprend dans ses fichiers des problèmes mathématiques difficiles. L’oncle explique sa conduite devant le juge : sa sœur et mère de l’enfant, mathématicienne surdouée elle-même, n’aurait pas eu un bon développement psychologique dans des écoles spécialisées, en étant toujours poussée à la performance par la grand-mère. Il veut que Mary vive avec des enfants de son âge. Cette histoire émeut le quartier, ce qui offre l’occasion d’offrir une galerie de personnages secondaires.
Mary s’affirme du début à la fin comme un petit film gentillet, porté par la fraîcheur de l’interprète principale. On regrettera seulement que quelques scènes traitant des amours de l’oncle interdisent selon nous le film à un public familial, du moins selon des critères stricts pour des enfants. Il reste que dans son sous-genre limité, Mary n’est pas manqué.