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Des peines de prison allant jusqu’à sept ans ont été prononcées contre des militants antifas ayant brûlé une voiture de police dans laquelle se trouvait un adjoint de sécurité. Le militant Antonin Bernanos a été condamné à trois ans ferme.
Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé le 11 octobre des peines allant jusqu’à sept ans de prison ferme contre sept personnes impliquées dans l’attaque et l’incendie d’une voiture de police en mai 2016 à Paris, sous les protestations de leurs partisans rassemblés devant la salle.
S’il a relaxé deux jeunes hommes qui étaient poursuivis pour participation à un attroupement violent, le tribunal a condamné le militant antifasciste Antonin Bernanos, prévenu le plus scruté de cette affaire retentissante, à cinq ans de prison dont trois ferme pour «violences aggravées». L’étudiant de 23 ans n’a toutefois pas été incarcéré immédiatement.
La peine la plus lourde, sept ans ferme, a été prononcée contre Joachim Landwehr, reconnu coupable d’avoir lancé le fumigène ayant causé l’incendie de la voiture. Mais ce dernier ne s’est pas présenté au procès et l’on suppose qu’il se trouve actuellement en Suisse, pays dont il est citoyen.
Des manifestants s’étaient donné rendez-vous devant le tribunal correctionnel pour soutenir les prévenus. Un important dispositif policier avait été déployé pour l’occasion.
Les audiences ont été rythmées par les clameurs de dizaines de personnes massées à l’extérieur de la salle, scandant des slogans tels que «Flics, violeurs, assassins» ou «Tout le monde déteste la justice».
Des images qui ont fait le tour du monde
Les faits survenus le 18 mai 2016 avaient marqué les esprits. Une voiture de police avait été attaquée puis incendiée, près de la place de la République à Paris, lors d’une contre-manifestation qui avait dégénéré en marge d’un rassemblement contre la «haine anti-flics». Les images du véhicule en flamme avaient été diffusées dans de nombreux pays
Les images de l’agression montraient plusieurs personnes cagoulées attaquant une voiture de police, l’une brisant une fenêtre, une autre frappant un policier à l’intérieur, une autre encore cassant la vitre arrière avec un plot. Enfin, un individu lançait un fumigène allumé dans la voiture, provoquant son embrasement et forçant les agents à en sortir.