Mars 2016 – Un ancien militaire “radicalisé”, qui avait été assigné à résidence pendant trois mois à Angers, a pu prendre l’avion à Nantes avec des couteaux et une petite bonbonne de gaz dans son bagage en soute, avant d’être arrêté à son arrivée au Maroc. L’homme, un Français âgé de 31 ans, a été arrêté dimanche à son arrivée à Fès (nord du Maroc) après avoir pris un vol direct Ryanair depuis Nantes, a indiqué mercredi la préfecture de Loire-Atlantique, confirmant des informations de Presse-Océan.
Du nom de Manuel Broustail, cet ancien militaire converti à l’islam avait été interpellé à Angers à la suite des attentats de Paris, puis assigné à résidence le 20 novembre, jusqu’à la mi-février. Il n’était donc plus assigné à résidence lorsqu’il s’est présenté dimanche à l’embarquement pour le Maroc à l’aéroport de Nantes-Atlantique et rien ne lui interdisait de quitter le territoire, a souligné à la préfecture.
SIGNALÉ AUX AUTORITÉS MAROCAINES
“Dans le cadre de la coopération entre la France et le Maroc”, l’individu avait été signalé aux autorités marocaines “et sa prise en charge (à l’aéroport de Fès) n’est pas complètement un hasard”, selon la même source.
Selon une photo diffusée par des médias marocains, dont le site Goud.ma et le journal Assabah, le bagage semblait contenir au moins quatre couteaux de cuisine, une machette, deux canifs, une matraque rétractable, une cagoule noire, une bonbonne de gaz et d’autres objets plus difficilement identifiables.
LES DÉTECTEURS N’ONT PAS RÉAGIT, FAUTE D’EXPLOSIFS
D’après la préfecture de Loire-Atlantique, son bagage emporté en cabine a bien été contrôlé lors de l’embarquement et ne contenait rien de suspect. Son bagage en soute a quant à lui été contrôlé par les détecteurs électroniques qui n’ont pas non plus réagi, faute de présence d’explosifs.
La bonbonne de gaz, de type réchaud de camping, est un combustible, pas un explosif, souligne-t-on à la préfecture, où l’on assure que “toutes les procédures de sécurité ont été respectées” à l’aéroport de Nantes.
Selon la police et la notification de son arrêté d’assignation à résidence, l’homme est né à Rouen en août 1984.
Il a été radié de l’armée en août 2014, après avoir fait l’objet d’un signalement en avril 2013 pour sa radicalisation qui serait intervenue lors d’une mission à Djibouti en 2008 pour le compte du 6e régiment du Génie d’Angers.