Les lesbiennes de Bollène : «Il n’y aura pas de pardon, ça c’est une chose qui est certaine.»

Angélique Leroux et Amandine Gilles ont donc contraint une adjointe au maire de Bollène à participer à une parodie de mariage mardi 10 septembre 2013, afin d’éviter une “éventuelle sanction pénale” à Marie-Claude Bompard. Le droit à l’objection de conscience ? Il est resté au backroom…

Vengeance. Outre le ridicule, pour ne pas dire la vulgarité de la cérémonie, une des deux femmes (au look très masculin) a déclaré : « Il n’y aura pas de pardon. Ce que cette femme a fait… Il n’y aura pas de pardon, ça c’est une chose qui est certaine. » Elle parlait du maire de Bollène qui fait l’objet d’une enquête préliminaire du parquet de Carpentras pour “obstruction à la loi par une personne dépositaire de l’autorité publique”.

Singerie. Après la cérémonie, l’adjoint aux Finances André-Yves Beck a déclaré à la presse : « Pour vous c’est un mariage ? Fort bien et non pas pour moi. J’espère que vous m’accordez le droit de ne pas le penser. »

Le mariage unissant l’homme et la femme, Angélique Leroux et Amandine Gilles ne sont donc pas mariées, même si la loi le leur fait croire. Au fond d’elles, y croient-elles seulement ? Si oui, c’en est presque pitoyable…

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115 Comments

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  • Yaki , 12 septembre 2013 @ 13 h 45 min

    @ Dōseikekkon

    quand on sait ce qu’étaient les pardonneurs au moyen-âge, cela ne serait guère surprenant !

  • Yaki , 12 septembre 2013 @ 13 h 53 min

    Il serait intéressant que ceux qui parlent de boycott divorcent.
    1/ parce qu’ils montreraient l’exemple de ce qu’il encourage ;
    2/ parce qu’ils paieraient des impôts séparément, avec de fortes chances de payer plus de ses impôts tant décriés…

  • Yaki , 12 septembre 2013 @ 13 h 59 min

    Eh bien, laissez-les se marier tranquille, avec des maires qui respectent la loi !

    Plus de 500 mariages homos en France, 2 qui ont posé problème : ceux dont les maires ont déclaré ne pas vouloir remplir leur obligation légale au nom de leur conscience.
    Et dans une des ces 2 communes, le maire a pris la décision seul en déclarant avoir le soutien unanime de son conseil municipal, ce qui n’était pas le cas. Une adjointe a d’ailleurs marié les 2 hommes, puis a démissionné pour montrer son opposition à la décision unilatérale du maire.

  • monhugo , 12 septembre 2013 @ 14 h 13 min

    La sexualité normale, c’est entre hommes et femmes (avec un vaste champ de “fantaisies”). Elle n’a donc pas besoin d’être qualifiée. Et pas de “lobby” pour ce qui est normal !
    Quant à crier quelque chose après cette pantalonnade précisément, cette parodie (une parmi quelques centaines d’autres à ce jour – pour au moins 7.000 annoncées pour la première année), c’est : vivent les “mariés” (le masculin l’emporte sur le féminin).

  • Frédérique , 12 septembre 2013 @ 14 h 15 min

    La loi ne la prévoit pas, mais ne l’interdit pas officiellement, non plus. L’Etat est plus exigeant en la matière selon l’importance du grade du fonctionnaire ou agent d’état, mais la portée de l’obligation de réserve ou de la liberté de conscience continue d’être appréciée au cas par cas par le juge, car très liée à la liberté d’expression.
    “Le rapporteur public du Conseil d’État a estimé que la question de l’objection de conscience, soulevée par les maires opposés au mariage homosexuel, nécessitait d’être tranchée par le Conseil constitutionnel.”
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/09/06/01016-20130906ARTFIG00556-mariage-gay-les-sages-pourraient-trancher-sur-l-objection-de-conscience-des-maires.php
    Nous verrons à cette occasion, si notre très constitutionnel droit à la liberté d’expression se prend encore, pour l’occasion, une nouvelle baffe dans la gueule ou pas.

  • Sacha , 12 septembre 2013 @ 14 h 21 min

    Ceci dit, si j’en crois Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/09/06/01016-20130906ARTFIG00556-mariage-gay-les-sages-pourraient-trancher-sur-l-objection-de-conscience-des-maires.php, “Le rapporteur public du Conseil d’État a estimé que la question de l’objection de conscience, soulevée par les maires opposés au mariage homosexuel, nécessitait d’être tranchée par le Conseil constitutionnel.”.

    Je ne me fais pas d’illusions, l’instance suprême étant composée de gens couchés, mais tout de même….

  • Sacha , 12 septembre 2013 @ 14 h 22 min

    Mille excuses, Frédérique, nos posts se sont bousculés :)

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