Elle est de retour ! Encore traumatisés par la mort tragique de leur petite fille, un fabricant de poupées et sa femme recueillent une nonne et les toutes jeunes pensionnaires d’un orphelinat dévasté. Mais ce petit monde est bientôt la cible d’Annabelle, créature du fabricant possédée par un démon…
Le réalisateur David F. Sandberg, derrière la caméra, ne démérite pas et a déjà montré son savoir-faire dans le très efficace, original et ambitieux “Dans le noir”. Le premier “Annabelle” se déroulait dans les années 70 et faisait écho aux films fantastiques de l’époque (“L’Exorciste”, “La Malédiction”, avec en fond de cour leur initiateur “Rosemary’s Baby”). Cette suite a l’élégance d’être introduit par un prologue minuté au cordeau situé dans les années 40, pour se projeter 12 ans plus tard au cœur des années 50, époque bénie aux Etats-Unis. L’on n’en verra pourtant pas grand-chose, toute l’action étant concentré dans cette “maison du Diable”, en proie à toutes les manifestations spectrales les plus éprouvantes.
“Annabelle 2” ne déroge pas au penchant très américain à donner les origines d’un sujet, d’un personnage, d’un concept… auquel le public a adhéré (préquelle dans le jargon). La trouvaille n’est pas forcément des plus convaincantes ou originales, seulement le prétexte à une suite, sous le couvert d’une prétendue révélation. Ici, le motif en vaut un autre, tout en étant bien amené avec des conséquences cohérentes dans le récit de ce groupe d’orphelines accueillies par le créateur de la poupée démoniaque, après le décès de sa fille 12 ans auparavant. On n’en dira pas plus…