La jungle aux diamants ! Personnage de fiction créé par Edgar Rice Burroughs en 1912 dans le roman Tarzan seigneur de la jungle, Tarzan, fils d’aristocrates anglais morts dans la jungle africaine et recueilli par une tribu de grands singes (les « manganis »), a fait les riches heures de la bande dessinée et du cinéma d’aventures exotiques.

Véritable mythe, Tarzan – qui signifie « peau blanche » en langage « mangani », de quoi contrarier les adeptes du « plus de diversité » –, de son vrai nom John Clayton III, Lord de Greystoke, a vu ses aventures adaptées de nombreuses fois à l’écran (ainsi que dans des « serial » télé) dès 1918. Si son plus célèbre interprète reste Johnny Weissmuller (12 films), bon nombre d’acteurs charpentés bodybuilders ont enfilé le slip léopard du héros. Parmi les plus connus : Lex Barker, Gordon Scott, Ron Ely, Miles O’Keeffe, Caspar Van Dien et, french touch, Christophe Lambert. Aujourd’hui, c’est Alexander Skarsgard qui s’y colle.

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Or donc, en avant pour 1 h 50 d’accrobranche et d’aventures dans la jungle, terrible jungle où les lions ne sont pas morts…

Après plusieurs années passées dans la jungle africaine, Tarzan/John Clayton III, a renoué avec ses origines aristocratiques et la civilisation. Tiré à quatre épingles, il mène une vie pépère sur ses terres en compagnie de son épouse Jane (Margot Robbie). Du moins jusqu’au jour où le roi Leopold II de Belgique l’incite à retourner au Congo pour constater les projets bénéfiques mis en œuvre par le souverain et servir de guide à un américain (Samuel L. Jackson) qui se penche sur les problèmes d’esclavagisme.

Et le petit couple de faire ses valises, direction le Congo, sans se douter qu’il s’agit là d’un piège. Un piège monté par Léon (de Bruxelles ?) Rom (Christoph Waltz), émissaire de la Couronne belge plus dangereux que des moules/frites faisandées. Bref, une crapule, un vrai kyste, qui compte capturer Tarzan et le livrer à un vieil ennemi – le chef de la tribu Mbolonga – en échange de diamants.

Plus fait qu’un camembert, John/Tarzan va devoir retrouver ses réflexes de roi de la jungle pour sauver ses amis, la nature, et sa Jane tombée dans les griffes des malfaisants. Inutile de vous dire que son cri, qui n’a rien de celui d’une mouette asthmatique, va à nouveau retentir dans la jungle…

Tam-tam et ramdam au Congo ! Images et décors naturels somptueux, animaux en numérique criants de réalisme, méchants patibulaires, tribus sauvages : David Yates (réalisateur de quatre épisodes de la saga Harry Potter), s’il n’évite pas le côté politiquement correct et écolo, nous entraîne de liane en liane dans cette aventure divertissante et dépaysante pleine de rebondissements.

Comme quoi Tarzan, héros de légende, a encore de belles heures devant lui avant d’être mis au rancart et emmené au cimetière des éléphants.

Pierre Malpouge – Présent

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