Belgique : vers l’euthanasie sans consentement ?

Eric Martin
11 juin 2014
Latest Update: 28 août 2018 11 h 14 min
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En février dernier, la Belgique était le premier pays du monde à légaliser l’euthanasie pour les mineurs atteints de maladies incurables. Voici que la Société belge de médecine de soins intensifs réclame qu’on reconnaisse aux médecins le droit d’euthanasier les patients qui ne souffrent pas et qui ne le demandent pas, lorsque leur fin de vie semble imminente. Toutes les conditions des premières législations sautent donc pour faire place au “devoir de mourir”. Déjà en 2007, un sondage mené par des médecins flamands montrait que dans 80% des cas d’euthanasie il n’y avait pas de demande explicite de la part du patient. L’un de médecins signataires de la déclaration affirme quant à lui que moins de 1% des décès a lieu sur demande, faute de pouvoir être exprimée. Et la logique tombe, implacable : il faudrait donc une loi pour éviter d’incriminer les médecins. Attention, ce médecin rappelle évidemment que “tout est fait en vue du bien-être du patient”…

Source : le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie de mercredi 11 juin

13 Comments

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monhugo , 11 juin 2014 @ 16 h 04 min
Une “euthanasie” non réclamée par l’intéressé(e), pour moi, cela s’appelle de l’eugénisme. Mais il est vrai que les temps sont compliqués pour la sémantique….
Al Nazrani , 11 juin 2014 @ 19 h 06 min
C’est curieux !

De nombreux pays ont mis fin (à raison) à la peine de mort.
La peine de mort consistait à “débarrasser” la Société des individus irrécupérables.
Car c’étaient des assassins, des crapules sans morale ni remords …

Aujourd’hui, on rétablit cette peine de mort.
Cette peine de mort consiste à “débarrasser” la Société des individus irrécupérables.
Car ce sont des malades “en fin de vie”, des personnes totalement dépendantes…

Juste un changement de “sémantique” ?
Je ne crois pas.
C’est toute cette notion de respect de la VIe, de la vie humaine qu’on cherche à détruire !
Il y a cette volonté de faire croire que certaines idéologies pourraient apporter le bonheur sur Terre ! Plus particulièrement les idéologies de gauche !
Quel orgueil !

Notre Société voudrait interdire aux femmes de se voiler la face.
Dans le même temps, la Société elle-même se voile la face devant la réalité de la Vie !

Car ce Monde où nous vivons sera toujours une vallée de larmes …
Olytteus , 11 juin 2014 @ 20 h 48 min
Excellent point de vue que je partage,merci.
eric-p , 11 juin 2014 @ 22 h 12 min
En lisant cet article, j’ai dû me pincer pour croire en ce que j’avais en face des yeux !
Cette idéologie mortifère n’a plus de limite.
Malheureusement, malheureusement, malheureusement, ce que j’avais annoncé (à savoir
une surenchère sans limite dans une société dominée par le refus ABSOLU de la souffrance,
de LA “RENTABILITÉ À TOUT PRIX”…et accessoirement le rejet acharné du christianisme)
est en train de se produire.

Il faut que les catholiques se battent contre cette “logique de mort”
et il faut que le Pape rue dans les brancards et qu’il sorte de son silence.
Sa politique ” medias friendly” consistant à faire des prières avec un président israélien préretraité n’a aucun sens.

Il ferait mieux de dénoncer la loi Leonetti et toutes ses saloperies autour de ce qu’on appelle
“La fin de vie” (en clair l’élimination systématique et programmée des plus faibles)
ce qui donnerait davantage de sens à son pontificat.
Saz , 12 juin 2014 @ 10 h 15 min
C’est pour cela que le suicide assisté est une pente glissante (slippery slope).

On commence par accéder aux demandeurs de suicide, et on continue avec les non-demandeurs en fin de vie, et puis quoi encore? Les vieux “persuadés” par la famille, ou les gens comme Jacques Attali qui pense que les vieux ne servent à rien et devraient mourir dès qu’ils arrêtent de produire.
Kanjo , 12 juin 2014 @ 16 h 24 min
Pendant trois mille ans, de Moïse à la révolution, la loi de Dieu disait : tu ne tueras pas.
Pendant deux siècles, de la révolution aux années 1980, on a supprimé Dieu et on a dit : tout homme a droit à la vie et à la sûreté de sa personne. Bon, admettons.
Pendant quarante ans, on a dit : tout homme de plus de trois mois de vie intra-utérine, même s’il a commis des crimes, a droit à la vie. Autrement dit, pas de peine de mort pour les criminels, mais les parents ont droit de vie et de mort sur leurs enfants pas encore nés, les médecins sont encouragés à l’eugénisme, et les crapules peuvent assassiner qui elles veulent.
Maintenant, on dit : tout criminel de plus de neuf mois et de moins de soixante ans, s’il n’est pas malade ni handicapé, a droit à la vie. Il n’est pas précisé si les autres catégories d’individus (les bébés avant leur naissance, les handicapés, les vieillards, les victimes…) avaient droit à la vie, beaucoup supposent que oui, mais en fait non.
Il reste cependant un espoir : comme tout va de plus en plus vite, on peut espérer que cette nouvelle folie durera moins de 10 ans !
La question est de savoir si ce qui viendra ensuite sera pire ou meilleurs…
samovar , 12 juin 2014 @ 17 h 14 min
L’eugénisme étant, d’après le Larousse, une “Théorie cherchant à opérer une sélection sur les collectivités humaines à partir des lois de la génétique.”, je ne pense pas que ce soit le cas ici. C’est tout simplement un assassinat …