Né à Colmar, Frédéric Auguste Bartholdi devient orphelin de père à l’âge de deux ans. Sa mère, de condition aisée décide alors de s’installer à Paris tout en conservant la maison familiale à Colmar. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1852 au lycée Louis-le-Grand à Paris, Auguste Bartholdi étudie l’architecture à École nationale supérieure des beaux-arts, ainsi que la peinture, puis la sculpture dans l’atelier de Jean-François Soitoux.
Après son voyage en Egypte, d’où il revient admiratif de la longévité des monuments pharaoniques, Frédéric Auguste Bartholdi commence son activité d’architecte dans la ville de Colmar. Sa ville natale lui commande en 1853 un monument dédié au général Rapp. Il participe pour la première fois au Salon en 1857 avec “La Lyre chez les Berbères, souvenir du Nil”. Vers 1867-1868, il réalise une maquette pour un phare monumental prévu pour l’entrée du canal de Suez. Ce projet qui n’a pas de suite sera cependant important pour la conception de la Statue de la Liberté quelques années plus tard.
En 1870, Bartholdi réalise une maquette de Vercingétorix pour la ville de Clermont-Ferrand ainsi qu’un premier modèle de la statue de la “Liberté éclairant le monde”.
A la demande de l’union franco-américaine, il effectue en 1871 son premier voyage aux États-Unis, afin de choisir le site où doit être installée la statue, cadeau de la France pour le centenaire de l’indépendance. En 1875, dans son atelier de la rue Vavin, à Paris, il entreprend la réalisation de la statue de la “Liberté éclairant le monde”, haute de 46 mètres. Elle est inaugurée le 28 octobre 1886. Il devient un des sculpteurs les plus célèbres du XIXe siècle en Europe et en Amérique du Nord.
Bartholdi a également réalisé de nombreux bustes, statues et médaillons d’hommes célèbres ainsi que des fontaines et des monuments commémoratifs.
Quelques œuvres :
– Le général Rapp (Colmar, 1855),
– La Lyre chez les Berbères, souvenir du Nil (1857),
– Le général Mellinet (1865)
– Génie funèbre (bronze, lycée Bartholdi de Colmar, 1866),
– La malédiction de l’Alsace (1872),
– Jean-François Champollion, (marbre, Collège de France, Paris, 1875),
– La Fayette (Union Square, New York, 1876),
– Le Lion de Belfort (Belfort et Place Denfert-Rochereau à Paris, 1880),
– Monument de Rouget de Lisle (Lons-le-Saunier, 1882),
– Diderot (place Diderot, Langres, 1884),
– Liberté éclairant le monde (Bedloe’s island, New-York, 1886),
– Fontaine Bartholdi (Place des Terreaux, Lyon, 1892),
– Statue équestre de Vercingétorix (Place de Jaude, Clermont-Ferrand, 1903),
– Aux aéronautes du siège de Paris (1906),
Musée Bartholdi
30, rue des Marchands
68 000, Colmar
Situé dans l’hôtel particulier qui était sa maison familiale, le musée contient une grande collection d’ébauches, de maquettes, de sculptures mais également de dessins, de photographies et de peintures de l’artiste.
Bibliographie :
Bartholdi : Une certaine idée de la liberté : Jean-Marie Schmitt, Éditions de la Nuée Bleue (1986)
Frédéric Auguste Bartholdi (1834-1907) Par l’esprit et par la main : Pierre Vidal, Editions du Pélican (2000)
Bartholdi : Daniel Bermond, Robert Belot, Editions Perrin (2004)
La Statue de la Liberté : Le défi de Bartholdi : Marie-Sophie Corcy, Nathalie Vu Hong, Lionel Dufaux, Editions Gallimard (2004)