Il paraît que Libération, Le Monde, Les Inrocks, ont boycotté la soirée électorale de Marine à Vincennes. Vous vous en êtes aperçus, vous ? Moi non plus. Ils voulaient protester contre le fait que certains médias, encore plus à gauche qu’eux, n’avaient pas été crédités.
A savoir des officines de haine comme Politis, Mediapart, Rue89, StreetPress, Charlie Hebdo, Buzfeed, Les Jours, Brut, le Bondy Blog, « Quotidien » (l’émission de cette tête à claques de Yann Barthès sur C8).
Ils ne manquent pas d’air ! Vous inviteriez dans votre maison, vous, des chacals qui vous haïssent ? Comme l’écrit un internaute : « Le FN boycotte les médias qui ne cessent de lui chercher des poux. Je trouve ça normal. Si mon collègue me dénigre sans arrêt, je ne vais sûrement pas l’inviter au barbecue que je ferais chez moi ! » Ou encore : « La liberté d’informer, disent-ils ? Non, pas avec ces journaux-là ! »
Le soir de l’élection sur BFM (BFMacron), la reine des faux-culs, Ruth Elkrief, mâchée par une remarque d’Eric Brunet, selon lequel il faudra s’interroger sur l’attitude spécieuse des médias pendant la campagne, y est allée de son trémolo. Pour elle, il n’y a pas eu de problème, toutes les opinions ont été présentes dans les médias (oui, et moi je suis un petit rat de l’Opéra) et les journalistes ont fait leur travail honnêtement. Elle se fout de qui la Ruth ? Ils se sont comportés de bout en bout comme des militants politiques, des propagandistes éhontés, des agents de désinformation.
La veille même du deuxième tour, au mépris de la nécessaire neutralité avant l’élection, les Unes de Libération et de Ouest France, pour ne prendre que ces deux exemples, appelèrent ouvertement à voter Macron.
C’est tellement criant que même Daniel Schneidermann qui n’est pas, loin s’en faut, un ami de Marine, s’en est ému : « S’il reste quelques citoyens qui n’ont pas compris comment les médias ont imposé Macron comme une évidence, alors qu’ils se précipitent sur le replay de la soirée électorale de France 2. Toute la mécanique s’y dévoile. Evidemment, il y a la collection complète des couvertures de l’Obs, les éditos à répétition des snipers de Challenges, les opportunes pétitions d’économistes. Tout ceci constitue un bloc de propagande visible. Mais le plus efficace, sans doute fut-ce la propagande invisible. On a l’impression de voir un président élu, et c’est assez impressionnant, s’émerveilla le journaliste Jeff Wittemberg, sans réaliser que ces images d’un président élu il en était lui-même le fabricant, lui et sa chaîne et tous les autres. »
A part ça, on nous dira que Macron n’était pas le candidat – et aujourd’hui le président – de l’oligarchie politico-médiatique… Reste que la réaction d’auto-défense des médias, déjà largement dévalués, traduit un mouvement de panique.
La censure, ce n’est pas Marine qui l’a instaurée. Ce sont eux qui, jour après jour, ont instillé et distillé la haine. Au point que France Inter a censuré un « humoriste » non point parce qu’il appelait à voter Marine (là, ils l’auraient fusillé), mais parce qu’il n’appelait pas explicitement à voter Macron… La pensée unique ? Plus que ça. Totalitaire.