On en sait davantage sur le sondage commandé par Gérald Darmanin à l’Ifop début avril. L’étude envisage deux cas de figures : le premier ou Darmanin se présente seul à droite, le second où Vanneste se présente en dissident contre… un troisième larron, l’ambitieux chef de l’opposition municipale (UMP) halluinoise. Où comment se servir de la notoriété locale de celui que l’on vient de trahir pour décourager un concurrent potentiel !
Premier cas de figure : le candidat UMP réaliserait 32% au premier tour, contre 27% pour la socialiste Zina Dahmani, 11% pour le frontiste Jean-Richard Sulzer, 8% pour le centriste Frédéric Lefebvre, etc. Au second tour, Gérald Darmanin remporterait l’élection avec 53% contre 47% pour son adversaire de gauche.
Second cas de figure : Gustave Dassonville, conseiller municipal UMP d’Halluin, se présenterait sous l’étiquette UMP, avec, cette fois-ci, une candidature dissidente de Christian Vanneste (sous l’étiquette RPF) : le premier réaliserait 20%, le second 18%, Dahmani 26% et Sulzer 9%. Sachant que Dassonville est très connu dans la Vallée de la Lys, contrairement à Gérald Darmanin, on comprend que ce dernier n’ait pas envisagé un troisième cas de figure : celui de sa candidature (sous l’étiquette UMP) et de celle, dissidente, du sortant, Christian Vanneste (sous l’étiquette RPF)…
Bien qu’“écœuré”, Christian Vanneste se déclare dans La Voix du Nord du 11 mai “prêt au pardon”. Le député du Nord souhaite que Gérald Darmanin “se consacre” à Tourcoing et “renonce à une candidature de division”. Darmanin, qui sous-estime le soutien d’organisations de droite que pourrait recevoir le sortant du fait de sa notoriété sur le plan national, sait qu’y aller contre Vanneste fera tomber la circonscription à gauche et rend probable l’investiture de Dassonville par l’UMP dans 5 ans. Le jeune homme doit regretter aujourd’hui de n’avoir pas attendu 5 ans…