S’il n’a pas connu le 10 mai 1981, le jeune élu tourquennois d’opposition Gérard Darmanin ne s’en laisse pas conter. “Je suis un de ces nombreux de la “génération Mitterrand” : né sous Mitterrand, enfance sous Mitterrand, adolescence sous Mitterrand. Et je n’en tire aucune nostalgie, aucune fierté. Bien au contraire” écrit cet UMP, proche du député Christian Vanneste.
Il s’interroge : “Que doit-on fêter ? La trahison des promesses et des classes populaires en 1983 ? La République mise sur écoutes ? Le plasticage du Rainbow Warrior ? La perte de compétitivité de notre économie ? Une famille cachée au frais du contribuable pendant quatorze ans ? L’arrivée de ministres communistes au Gouvernement ? Les amitiés avec René Bousquet ? L’entrée dans l’Europe supranationale de l’Acte Unique ? La retraite à 60 ans qui ruina nos comptes sociaux ? La nomination de Bernard Tapie ministre de la République ? La consécration de la gauche-caviar, permissive et libertaire ? Les déficits abyssaux de nos comptes publics ? L’opportuniste de la Quatrième bien assis dans le costume de la Cinquième ? La réussite du Ministre à la francisque qui déclara “L’Algérie, c’est la France” ? L’entrée des députés FN à l’Assemblée Nationale ?…”
Gérard Darmanin trouve tout de même “quelques éléments positifs de quatorze années de Mitterrandie” : “le bel aménagement du Louvre, la fin de la peine de mort, le soutien aux américains dans la crise des missiles Pershing”. Mais, continue-t-il, “je vais toujours préférer l’Opéra Garnier à l’Opéra Bastille, André Malraux à Jack Lang et De Gaulle à Mitterrand”. Mardi 10 mai 2011 ? “Juste l’occasion de se souvenir de ce que donne la gauche au pouvoir, c’est-à-dire une terrible gueule de bois après l’illusion des beaux discours…”