Un “Rembrandt” peint par ordinateur!

Depuis quelques années, les rapport alarmants s’enchaînent, prédisant sous peu le remplacement de millions d’emplois peu qualifiés par des robots. Et si les algorithmes arrivaient même à remplacer les artistes? Mardi 5 avril, un “nouveau Rembrandt” a été dévoilé. Sauf qu’il ne s’agit pas d’une oeuvre du maître mort il y a près de 350 ans, mais d’un ordinateur.

(…) Comment? En utilisant des scanners 3D et le deep learning, cette branche de l’intelligence artificielle qui permet à un logiciel d’apprendre via un grand nombre d’exemples. Une fois que la machine a analysé les tableaux du peintres, elle a regardé certaines caractéristiques, comme le genre, l’âge et la direction du regard des portraits de Rembrandt.

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Pour coller le plus possible au style du maître, le nouveau tableau devait avoir plusieurs caractéristiques. Ce devait être un portrait d’un homme de 30 à 40 ans, caucasien, avec une barbe ou une moustache, des vêtements noirs, une collerette, qu’il porte un chapeau et qu’il regarde vers la droite.

(…) Une fois que l’ordinateur savait ce qu’il voulait faire, encore fallait-il le reproduire sur une toile. Pour ce faire, l’équipe a utilisé une imprimante 3D? Pourquoi? Car une peinture est réalisée en 3D, il y a une certaine profondeur liée aux différents coups de pinceaux de l’auteur.

(…) Si le style de la peinture réalisée par l’ordinateur semble proche de celles du maître, pour le journaliste ce n’est pas le cas. “Ce nouveau tableau singe le style premier de Rembrandt, qui était lumineux, dynamique et brillant. Mais au fil de sa vie et de ses souffrances, la perte de sa femme, sa fortune, son statut, Rembrandt a abandonné ce “style” pour dire la vérité crue”, affirme-t-il. Le portrait devrait être exposé au public, mais aucune date n’a encore été communiquée.

Que cela plaise ou non, les algorithmes n’en finissent plus de s’immiscer dans l’art. Google a même créé l’année dernière un mouvement artistique, “l’inceptionnisme”. A l’origine, les ingénieurs ont développé une intelligence artificielle fonctionnant encore une fois sur le principe du deep learning.

Après lui avoir montré des millions d’exemples de formes, la machine devait normalement reconnaître des choses précises, comme des animaux. Mais les ingénieurs lui ont demandé de pousser la reconnaissance un peu plus loin: “Qu’importe ce que tu y vois, je veux le voir encore plus.” En forçant le trait, le logiciel a reconnu dans les nuages d’étranges animaux, notamment un cochon-escargot, un oiseau-chameau et un poisson-chien.

(..) Ici, encore plus que pour le “nouveau Rembrandt”, l’idée de création artistique est présente. Dans quelques années, nous nous poserons peut-être la question du titre phare de l’écrivain Philip K. Dick, les androïdes rêvent-ils de moutons électriques?

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