( Photo David Miège, place des Abbesses, pour Délit d’images)
Par Edmond Furax
170 millions d’euros ont été investis pour rénover le zoo de Vincennes : 10 millions sur les fonds propres du Muséum national d’histoire naturelle, 30 millions de subventions de l’État et 130 millions amenés dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) par le groupe Chrysalis (Caisse des dépôts, Icade, Caisses d’épargne et Bouygues). Parait-il…
Chrysalis a conçu et construit le nouveau parc et s’est engagé à assurer sa maintenance durant 25 ans, en échange d’une redevance annuelle de 15 millions d’euros versée par le Muséum, qui conserve la direction du site et en reprendra la pleine propriété à l’issue de ces 25 ans. Dans 25 ans…
On escompte 1,5 à 2 millions de visiteurs par an contre 300 000 lors des dernières années d’exploitation : 30 % du public devrait venir de Paris, 30 % d’Île-de-France et 30 % des autres régions, le reste étant constitué d’étrangers. On escompte…
Alors que le patrimoine de Paris tombe en ruines, pour promouvoir tout cela, un peu partout dans la capitale, d’énigmatiques installations de caisses de bois, neuves, censées avoir contenu des zèbres, des singes… avec de la paille, au logo du Muséum d’histoire naturelle, gardées (à prix fort), jour et nuit, par des vigiles rétribués par la mairie de Paris.
Tout ceci pour nous signifier que les girafes, lions, etc. du zoo de Vincennes sont de retour…
Cela a nom street marketing et fait glousser de bonheur les bobos de la capitale.
Sans parler des vigiles qui devient dingues car entre les SDF qui veulent y trouver abris, les amoureux qui veulent s’y réfugier… les chiens…