Dans “les Gratitudes”, qui est tiré à 160 000 exemplaires aux éditions JC Lattès, Delphine de Vigan raconte la “vie amoindrie, rétrécie, mais parfaitement réglée”, d’une vieille dame qui souffre d’aphasie dans un Ehpad. Pour elle “attendre est une occupation à part entière”, même si elle reçoit les visites d’une jeune femme très attentionnée et d’un orthophoniste animé des meilleurs sentiments. L’auteur de “Rien ne s’oppose à la nuit” et de “D’après une histoire vraie” (prix Renaudot 2015) parvient-elle à traiter ce sujet extrêmement actuel avec toute la délicatesse qui s’impose ? Ou au contraire bascule-t-elle dans le pathos et les bons sentiments ? Bref, faut-il lire “les Gratitudes” ?
Grégoire Leménager, de “L’Obs”, et Jean-Christophe Buisson, du “Figaro-Magazine”, ne sont pas d’accord.