A poil au palais de Tokyo!

À Paris, le Palais de Tokyo accueillera au mois de mai une visite naturiste des expositions de la saison 2018 intitulée “Discorde, fille de la nuit”. Ce type de visite constitue une première pour une institution culturelle française, selon l’établissement parisien.

Le Palais de Tokyo et l’Association des naturistes de Paris (ANP) se sont associés pour organiser le 5 mai prochain une visite naturiste gratuite de la saison 2018 qui s’est ouverte le 16 février, a expliqué vendredi à l’AFP Dolores Gonzales, responsable du service presse, qui assure qu’il s’agira de la première visite de ce type dans une exposition.

La visite se fera avec un médiateur culturel de l’établissement et se déroulera en matinée, en dehors des horaires habituels du Palais de Tokyo.

Les places, qui étaient disponibles en ligne, se sont écoulées en un peu moins de deux jours. “À l’ouverture des portes, le Palais redevient +textile+”, a précisé Dolores Gonzales.”Démarche d’ouverture”
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la “démarche d’ouverture” de l’établissement culturel, a ajouté la responsable, soulignant qu’il s’agissait d’un “test” pour le Palais de Tokyo, qui n’a pas à ce jour prévu d’autres visites naturistes. “On a tous constaté sur les réseaux sociaux que ça avait magnifiquement marché”, a-t-elle dit. “Pourquoi ne pas recommencer ?”

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Discorde, fille de la nuit

 

Au total, sept artistes proposent leur vision du monde moderne à travers leurs œuvres : Neïl Beloufa, le duo Kader Attia et Jean-Jacques Lebel, Georges Henry Longly, Massinissa Selmani, Marianne Mispelaëre et Anita Molinero. Six expositions dont on vous détaille le contenu ci-dessous :

L’ennemi de mon ennemi – Neïl Beloufa :
L’exposition proposée par l’artiste franco-algérien interroge sur « les représentations du pouvoir et la place ambiguë de l’artiste dans la multiplicité des discours contemporains ». Un rassemblement d’objets, de documents, d’artefacts ou encore d’images qui se veut représentatif de la manière chaotique dont s’écrit l’histoire à l’ère de la mondialisation.

L’un et l’autre – Kader Attia et Jean-Jacques Lebel :
L’exposition proposée par les deux artistes s’est construite sur un long échange et s’intéresse à « la passion commune de Kader Attia et Jean-Jacques Lebel pour de nombreux objets collectés à travers le monde ». Des objets « sacrés ou profanes » en provenance de différentes cultures, mais toujours en lien avec la thématique de la guerre.

Daimyōs , le corps analogue – George Henry Longly :
Le Palais de Tokyo, en partenariat avec le Musée des Arts Asiatiques Guimet, présente une exposition autour des œuvres de l’artiste George Henry Longly, la première personnelle dans un musée en France. Conçue comme « une expérience troublante et mouvante », celle-ci met en son centre une collection d’armures japonaises et joue sur la lumière pour modifier la perception qu’ont les visiteurs de l’espace. Des œuvres uniques en leur genre accompagnées de sculptures et d’images de fonds marins inexplorés.

Ce qui coule n’a pas de fin – Massinissa Selmani
Le lauréat 2016 du prix Sam pour l’art contemporain présente ici un travail d’expérimentation autour du dessin, « mêlant une approche documentaire à des constructions fictionnelles ». Son point de départ ? « L’histoire commune entre l’Algérie, la Nouvelle-Calédonie et la France » à travers les voyages de Louise Michel, déportée sur l’archipel après la Commune de Paris. Une manière élégante de raconter l’histoire politique et sociale de cette époque.

Marianne Mispelaëre :
L’artiste s’est penchée pour cette exposition sur les « monuments fantômes qui peuplent, par leur absence, le paysage ». Sa thématique de prédilection ? « Le rôle du lisible et de l’invisible dans nos sociétés ». Une thématique qui pourrait bien faire écho à l’œuvre d’Italo Calvino, Le città invisibili, ou encore à l’exposition actuellement proposée au Drawing Lab, Cité Fantôme.

Anémochories – Anita Molinero
L’œuvre in-situ d’Anita Molinero, déployée dans les airs, se compose d’une grande sculpture en polystyrène brûlé, voire fondu, « sorte de planète fossilisée ou de vaisseau spatiale à la technologie incertaine » autour de laquelle tournoient tel des satellites des carénages de moto fondus. Une installation des plus anodines qui fait surtout penser aux vieux films de série Z, aux décorations de carton-pâte.

Infos Pratiques :
Discorde, fille de la nuit
Au Palais de Tokyo
Du 16 février au 13 mai 2018
Ouvert de 12h à minuit
Adresse : 13, avenue du Président Wilson, 75116 Paris
Tarifs : 12€, tarif réduit à 9€

 

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