A New York, le restaurant Enoteca Maria, situé à Staten Island, n’emploie que des grands-mères du monde entier en cuisine, les « nonnas » comme les appelle affectueusement Jody Scaravella, à l’initiative de ce concept. L’idée du concept vient de la propre grand-mère de Jody Scaravella, le propriétaire du restaurant : « Je me rappelle qu’elle allait au marché tous les jours munie de son panier. Elle s’arrêtait au stand des fruits et légumes , et mordait dans un pêche ou goûtait une cerise, et si c’était bon, elle achetait, si ce n’était pas le cas, elle recrachait sur le sol avec une expression de dégoût. J’étais étonné que personne ne se fut jamais plaint de son comportement, mais après tout, tout le monde la connaissait ».
Partant du constat que la cuisine de nos grands-mères est un atout, Jody Scaravella a pris le parti de promouvoir la diversité de la cuisine. A ce titre, il emploie Hawa du Libéria, Zena de Syrie, Carmen d’Argentine, ou encore Teresa d’Italie… Ces cuisinières du Enoteca Maria ne sont pas des professionnelles, mais elles ont un savoir-faire culinaire indiscutable et excellent dans la préparation de plats traditionnels.
A l’origine, deux nonnas italiennes régalaient les clients de leurs plats traditionnels. Aujourd’hui, elles sont au nombre de trente, venues des quatre coins du globe : Argentine, Algérie, France, Pologne, Israël, République Tchèque, Syrie, Biélorussie, Nigeria…
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela fonctionne, puisque les tables du restaurant affichent complet du mercredi au dimanche avec des réservations en provenance d’Italie, d’Angleterre ou d’Australie.