Par Isabel Orpy
Désormais, vous connaissez tous ma passion pour les journées mondiales! Surtout mon goût du ridicule et du rire conséquent. Chers amis de Délit d’images, cette semaine, nous sommes vraiment gâtés. Outre le 14 mars celle des drones qui, je l’espère, célébreront comme il se doit l’évènement, en survolant à nouveau l’Elysée et le ministère Cazeneuve…
Aussi appelée Journée internationale pour la liberté d’expression sur Internet, cette journée contre la censure sur Internet est célébrée le 12 mars depuis 2008. Elle fut créée par RSF (Reporters sans frontières). Cette journée se veut dénoncer la cybercensure dans le monde, la répression des internautes, blogueurs et des sites, laquelle par ailleurs ne cesse d’augmenter.
A l’origine, cette manifestation visait essentiellement la Chine et ses lois concernant le contrôle d’Internet. On ne parlera pas de l’Arabie Saoudite et d’autres ailleurs de la région… Vous savez… Hélas, l’actualité nous a appris que de “grands pays” dits démocratiques n’étaient pas en reste quant à l’oppression des libertés publiques dans ces divers régimes non déclarés totalitaires… entre autres, en France! Alors tant que je peux encore vous parler, j’en profite…
Je ne vais pas bavarder plus longtemps et pour être synthétique, reprendre la pétition des 4 Vérités que nous relayons:
“Le 6 février dernier, Mme Taubira, Garde des sceaux de votre gouvernement, a publié un décret permettant le blocage administratif des sites internet.
Officiellement, ce décret concerne la lutte contre le terrorisme. Cependant, cette décision nous semble extrêmement inquiétante pour les libertés publiques.
L’administration s’arroge ici un pouvoir qui relève de la justice, au mépris de la séparation des pouvoirs.
Et on voit mal pourquoi elle s’arrêterait aux sites faisant l’apologie du terrorisme. Comment ne serait-elle pas tentée de bloquer, de proche en proche, tous les sites internet qui auront le malheur de déplaire au pouvoir en place?
Au demeurant, il est très improbable que ce blocage gêne les terroristes eux-mêmes.
Et, si, par impossible, il y parvenait, quel serait l’intérêt de vaincre les terroristes qui attaquent nos principes et nos coutumes, et, en particulier, notre liberté d’expression, si nous le payions précisément de l’abandon de ces principes?
C’est pourquoi, Monsieur le Premier ministre, nous vous demandons instamment de retirer ce décret inutile pour lutter contre le terrorisme et dangereux pour nos libertés.
Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de notre haute considération.”