Par Charles Chaleyat
On s’est beaucoup inquiété (et maigrement amusé) des modifications et réécritures qu’allait entrainer la promulgation du Mariage pour Tous, plus exactement le mariage homosexuel. Comme pour ses prédécesseurs de 1789 (et tous les niveleurs d’ici et d’ailleurs), la Garde des Sotsialistes (les députés et les sénateurs) a pensé que changer les conduites et les mots changerait les êtres humains, quelle que soit leur nature biologique, cet affreux déterminisme biologique que, comme son compère Papeillon, elle voulait supprimer ou ignorer. Les conséquences énormes sur la filiation, et toutes les dénominations selon le sexe, ont été aussi évoquées et à juste titre quant aux répercussions psychosociologiques désastreuses prévisibles sur les enfants de tels couples.
Nul doute que c’était un changement de civilisation comme le disait la Taubira.
Qui deviendrait monsieur ou madame ?
Comment le rédiger sur les papiers officiels ?
Comment s’adresser publiquement à l’un des deux ?
Fallait-il reculer dans le temps pour rerédiger tels ou tels actes ?
Les conséquences à Buckingham Palace, ont été envisagées après qu’une loi identique fut votée imperturbablement par les M.P. de la Chambre des Communes, en 2013. Supposez (shocking) qu’une telle situation advienne lors d’un mariage royal, au milieu d’une institution apparemment immobile depuis qu’elle est devenue inutile et décorative. Depuis 700 ans, les textes régissant la famille royale indiquent que quand le roi se marie sa moitié devient automatiquement reine (idem pour le Prince Galles, les ducs et comtes et même les sirs dont les épouses deviennent des ladies).
Toujours pragmatiques, nos amis anglais, prévoyant que le cas pourrait advenir avec un couple royal homosexuel (shocking indeed !), on fait d réécrire une loi remontant à 1285, afin que jamais un homme ne puisse devenir reine.
Comme quoi le Mariage pour Tous…