Les poupées sont de drôles de jouets. Elles sont à la fois l’un des premiers cadeaux que l’on faits aux enfants tout en étant une source de cauchemars pour beaucoup d’adultes. Un paradoxe qui ne date pas du film Annabelle ou même de la saga des Chucky démarrée en 1988 mais qui pourrait aisément remonter aux années 1890 pendant lesquels sont nées les poupées parlantes de Thomas Edison.
L’un des rares modèles qu’il reste de cette époque vient de retrouver sa voix – perdue depuis longtemps à cause de l’usure. Du haut de son kilo et de ses 55 centimètres, la poupée a bénéficié d’un traitement impressionnant pour s’exprimer à nouveau.
Grâce à une collaboration entre le Lawrence Berkeley National Laboratory et la Library of Congress, le petit phonographe en métal qui était cachée à l’intérieur du jouet a pu être scanné en trois dimensions et le son qui en sortait il y a plus de 100 ans reproduit.
Effectuée sur cinq poupées issues de collections différentes, cette restauration a permis d’entendre à nouveau huit chansons – Jack and Jill, Twinkle, Twinkle, Little Star, Little Jack Horner ou encore Now I Lay Me Down to Sleep – interprétées par une voix féminine (écoutez).
Ce genre de jouet se vendait 10 dollars sans vêtement, à l’époque. Soit l’équivalent de 267 dollars dans l’économie actuelle (environ 240 euros).