Depuis le 1er janvier 2016, l’imprimerie parisienne n’imprime plus son titre emblématique, le Journal officiel – Lois et décrets de la République française, qui est désormais 100 % numérique. Les salariés de l’imprimerie de la Direction de l’information légale et administrative (Dila) ne travaille dorénavant plus le samedi. Les 2200 exemplaires du Journal officiel – Lois et décrets (ou JO) étaient produits tous les matins du lundi au samedi. Mais la nouvelle année a sonné le glas du JO sur papier. Et si l’imprimerie des Journaux officiels ne produit pas que le Lois et décrets, cette mesure marque la fin d’une époque.
Située dans le 15e arrondissement de Paris, aux numéros 26 rue Desaix et 11 rue Saint-Saëns, à cheval sur deux rues, l’imprimerie compte une centaine de salariés qui assurent le travail de pré-presse, d’impression, de finition et de routage des documents.
Le JO était produit sur une rotative Goss Uniliner 64 pages, double laize double développement sans sécheur, avec une piqueuse et un massicot trilatéral en sortie, entrée en production en juin 2011.
Il était imprimé en noir sur un papier 45 grammes recyclé au format A4.
En moyenne, la pagination était de 72 pages par numéro pour 300 numéros par an. Mais elle comportait de nombreuses variations. Par exemple, la Loi de finances de fin d’année – qui définit le budget annuel de l’État pour l’année suivante – peut faire entre 400 et 500 pages.
Il s’est arrêté tout au long de l’année 2015 plusieurs publications de l’édition des JO et au 1er janvier 2016, d’autres publications ont été stoppées également, le JO étant tirage le plus important.
Au total, 400 000 tonnes de papier étaient nécessaires pour assurer l’ensemble de ces titres.
Le JO avait encore près de 2 000 abonnés en 2015. “Nous avions un service public à assurer et nous devions maintenir une diffusion pour les abonnés,” explique Patrick Emond, responsable de la mission imprimerie du Journal officiel.
“Mais il faut savoir qu’il y a un peu plus de 10 ans, nous étions à un peu plus de 30 000 abonnés,” précise Patrick Emond. C’est le moment aujourd’hui de passer à la dématérialisation pour s’adapter à un contexte moderne.”