Avant, François Fillon se montrait dans “Paris Match”, caressant des veaux dans la Sarthe, puis la tête de ses enfants afin de s’essuyer les doigts. Mais désormais, lui comme Raffarin, font dans l’anti-presse. Du “Courrier de l’Ouest” à “Okapi” en passant par “Le Monde”, les journalistes ne forment pour eux qu’une agrégation de gens qu’il faut huer.
Le clan Fillon est très remonté contre la presse. Pourtant, Fillon, avant, c’était ce chti père de la Sarthe qu’on voyait dans Paris Match caresser un cheval et servir un thé à sa femme, parfois l’inverse, mais alors dans Hot Vidéo. On voyait Fillon comme un gonze un peu rustre, un ours qui n’aurait gardé sa fourrure qu’au-dessus des yeux et se serait fait retirer le reste à la bande dépilatoire au miel. On se disait “Ce mec, c’est l’anti-Sarko, l’argent, il s’en tartine la rillette du Mans, avec juste un quignon de pain et un verre de pif en culotte de velours dans une cave du 7.2, il est content”.
Puis le Canard Enchainé nous a montré un Fillon différent, loin de notre Francoué qui sent le crottin de poney et la gnole de papi. Un Fillon qui brasse du brozouf et signe en CDD n’importe quel gusse, du moment qu’il figure sur son arbre généalogique, depuis le Penelopegate, tous les orphelins non choisis par Madonna font une demande d’adoption par Fillon, au Malawi les gosses, qui naissent crient “Fillon !”.