Par Alain Sanders
Apartheid, ségrégation, discrimination, relégation, etc. Depuis la petite dégueulasserie de Valls, reprise et amplifiée par Hollande lors de sa récente conférence de presse, le « fardeau de l’homme blanc », comme disait Kipling, ne cesse de s’alourdir. Libération, jamais en retard d’une saloperie, a même consacré « 14 pages spéciales » au sujet sous le titre : « Comment abolir l’apartheid en France ? » Se tirant au passage une balle dans le pied en citant le constat d’un certain Didier Fassin, « sociologue » : « Les hommes noirs et arabes (dans la maison d’arrêt qu’il a « étudiée ») représentaient les deux tiers de l’ensemble des détenus et même plus des trois quarts des moins de 30 ans. »
La faute à qui ? Ces « hommes noirs et arabes » (on croyait que les statistiques ethniques étaient interdites en France, mais bon…) ne sont pas en prison par hasard. Ce n’est pas le fait du prince ou la méchanceté d’une justice qui a plutôt tendance au laxisme taubiresque qui les ont amenés là où ils sont. Dans de très fortes proportions.
Dans un autre numéro de Libération, un autre « sociologue » – Dieu nous garde de la fureur des hommes du Nord et des « sociologues » ! – un Marseillais, ose écrire : « Je sais dans ma ville, et à son sud, l’immense sentiment d’être des victimes de l’Occident qui secoue le monde arabo-musulman en guerre – civile, religieuse, politique, économique… »
Des « victimes de l’Occident ». Et puis quoi encore ! L’école, les soins, des stages à foison, une « discrimination positive », l’infinie compréhension de certains magistrats, les repas halal dans les cantines, les horaires aménagés (et, pour le coup, ségrégationnistes à l’égard des non-musulmans), des mosquées à foison, des sommes énormes déversées sur les banlieues ethniques, la tolérance d’une économie souterraine, etc. Des victimes ? Non. Osons le mot : des privilégiés qui bénéficient de passe-droits et d’avantages dont beaucoup de « desouche » sont exclus.
Et puis, si la France est véritablement une marâtre ségrégative, ségrégationniste, apartheideuse, ces victimes peuvent aller voir ailleurs, dans ces paradis arabo-musulmans, si l’herbe est plus verte. Or, c’est le contraire qui se produit. Personne ne retient personne. La porte est grande ouverte. Le problème, c’est qu’elle n’est pas ouverte vers la sortie, mais vers l’entrée tentaculaire de centaines de milliers de personnes candidates à venir se faire victimiser par l’Occident…
Des victimes, les frères Kaouachi ? T’as qu’à croire… Accueillis au Centre éducatif des Monédières (1). Scolarisés au collège Lakanal à Treignac. Un séjour en Corrèze dans un club de foot. Un cursus sport-étude-football à Saint-Junien (Haute-Vienne). Un CAP de cuisine pour Saïd. Un BEP électronique (abandonné en cours de route) pour Chérif. On connaît des parcours beaucoup moins enviables que ceux-là… Et l’on pourrait en dire autant pour Amedy Coulibaly, le tueur de Vincennes, et Moussa Coulibaly, le terroriste de Nice.
Des victimes ? Non. Des serpents, hélas ! élevés et réchauffés dans le sein d’une France suicidaire.
(1) Activités proposées : dessin, bricolage, sorties « découverte », vacances au ski l’hiver, vacances à la plage l’été…