Dans “Sérotonine” (Flammarion), Michel Houellebecq raconte l’histoire d’un homme dépressif, qui se lamente sur sa libido perdue et arpente une Basse-Normandie sinistrée où les agriculteurs se révoltent. Pour beaucoup, c’est la confirmation qu’il est un grand sociologue de ce que Christophe Guilluy appelle “la France périphérique”, et même un prophète qui a vu venir le mouvement des Gilets jaunes.
Est-ce justifié ou exagéré ? Le réalisme de Houellebecq est-il si minutieux qu’on le dit ? Faut-il absolument lire “Sérotonine” ? Grégoire Leménager, de “L’OBS”, et Jean-Christophe Buisson, du “Figaro-Magazine”, ne sont pas d’accord.