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Gilles Jacquier et Caroline Poiron, grands reporters, couvrent tous deux la guerre en Syrie quand Gilles est foudroyé par un obus de mortier. Ce livre est à la fois le récit d’un syndrôme post-traumatique mais aussi l’histoire palpitante des vies de reporters de guerre.
Il est reporter d’images à la télévision. Elle est photographe pour différents magazines. Ils sont mari et femme, couvrent des terrains de guerre ensemble et ne rêvent que de voyages et de couchers de soleil paradisiaques à l’autre bout du monde. Leur métier est leur adrénaline. Ils viennent d’avoir deux petites jumelles. Elles ont un mois. Gilles Jacquier et Caroline Poiron doivent cependant en cette année 2012 couvrir la guerre en Syrie. Ils sont à Homs. Ils ne se quittent pas des yeux. Et pourtant, un moment, Gilles Jacquier s’absente. Un obus de mortier le foudroyé dans la pièce où il se trouve. C’est l’enfer intime dans l’enfer de la Syrie. L’éruption de la catastrophe dans un ciel personnel qui paraissait si bleu.
Caroline essaye de se relever, de s’occuper de ses enfants. Elle habite à la Bastille à Paris quand ont lieu les attentats contre Charlie puis le Bataclan. C’en est trop. Caroline, qui fut une femme heureuse, sombre dans la dépression et doit être internée en hôpital psychiatrique. Elle devient alors une autre femme, Jeanne, le pseudonyme qu’elle emploie lorsqu’elle signe ses photos de guerre : le prénom de sa grand-mère qui a connu la Seconde Guerre mondiale et a été mariée à un résistant. Ce livre est à la fois le récit d’un syndrome post-traumatique mais aussi l’histoire palpitante des vies de reporters de guerre. Le réel est obligé d’être sublimé par la spiritualité. Pour se guérir, Caroline s’intéresse au livre égyptien des morts et à la mythologie antique. Elle aussi a combattu contre les dieux. Elle trouvera également la résilience dans sa contemplation avec l’océan et la mer, tentant par dessus-tout à redevenir une femme libre et en harmonie.
Un témoignage au souffle inouï qui sera publié lors du sixième anniversaire de la mort de Gilles Jacquier.