Cologne, réveillon. Plus de cinq cents femmes victimes d’agressions verbales, d’attouchements sexuels jusqu’au viol, par un millier de prétendus réfugiés « apparemment d’origine arabe et nord-africaine » selon la police locale.  La nouvelle m’a procuré une sensible envie de pleurer. Pour elles, maltraitées et humiliées au seul motif d’être femmes européennes.  Envie de pleurer, aussi, devant l’absence de réaction à la hauteur de la gravité des faits. Pire : les fous, ces négateurs de différences, ces homogénéisateurs qui espèrent toujours plus de mixité raciale, voulant en finir avec les peuples, marcheront demain, non pour défendre leur mère ou leur femme, mais pour le « pas d’amalgame » ou le suicidaire « Refugees Welcome ».

Et l’on s’habitue simplement à ce que la barbarie exotique s’installe et régisse nos villes, notre existence. Parce que les agressions de Cologne ne sont pas isolées. Depuis des mois, les médias indépendants relayent les informations de viols répétés, d’insécurité croissante dans les villes d’Allemagne accueillant les « migrants », les appels des maires à modifier les habitudes de leurs concitoyennes (habillement, horaires, lieux fréquentés). Une situation exceptionnelle qui n’est pas sans rappeler le quotidien des banlieues européennes.
Oui, j’ai personnellement envie de pleurer, pensant que tel est l’environnement où ma fille évoluera. Elle qui est née en Europe, où les femmes, respectées et protégées, ont gouverné des empires, conduit des armées, écrit et inspiré des poèmes, des batailles, participé au développement scientifique…

Et si, avec l’importation d’une religion moyen-orientale ou l’avènement de la révolution bourgeoise française, des tentatives de soumettre les femmes ont avancé, elles ont plutôt échoué. Pendant qu’on brûlait quelques sorcières, Margarete Renner ou Jäcklein Rohrbach soulevaient les paysans et les menaient au combat, Jeanne d’Arc n’étant pas un cas unique. Pendant qu’on tentait de confiner les épouses dans leur cuisine, d’autres administraient domaines, entreprises, salons littéraires. Contre la loi salique, les régences. Qui connaît l’Histoire, dont la muse s’appelle Clio, le sait bien.

Et cette liberté, cette importance donnée aux femmes, au contact d’une culture d’origine trop rigoriste, serait la cause du comportement abject de ces individus ?
On nous dit que l’islam n’a rien à voir là-dedans. Soit. Faisons fi des enseignements d’une Marwan Siblini, ignorons les versets franchement sexistes du Coran qui incitent l’homme à battre son épouse désobéissante, et contentons-nous d’observer la réalité : si, dans l’islam, la femme irréprochable est honorée, force est de constater que ce n’est pas ce qui émerge de la condition féminine des pays musulmans. Comme en Arabie saoudite où la police décapite une femme en pleine rue, en plein jour. Ou encore en Algérie, où des dizaines de femmes étaient lynchées parce que… célibataires, etc.

Alors, que le problème soit culturel, remontant aux mœurs préislamiques des peuples du désert, ou religieux, provenant d’une mauvaise interprétation du Coran, là n’est pas notre problème. Ce n’est pas à nous de débattre sur l’origine de ce mal.
Comme réitérer les épisodes sexistes, du reste amplifiés, de notre passé ne servira pas à éradiquer un cancer qui se développe, maintenant, sur nos terres de libertés.

Audrey D’Aguanno – Boulevard Voltaire

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