1291, l’église de Nazareth est détruite par les mahométans ; la Sainte Maison qu’elle renferme va subir le même sort. Le 10 mai, à la seconde veille de la nuit, les anges de Dieu la transportent en Dalmatie. Notre Dame l’expliquera à l’évêque Alexandre : « La sainte demeure apportée récemment sur ce territoire est la maison même où j’ai pris naissance et où je reçus presque toute mon éducation. C’est là qu’à la nouvelle apportée par l’archange Gabriel, j’ai conçu par l’opération du Saint-Esprit le Divin Enfant. C’est là que le Verbe s’est fait chair… L’autel, transporté au même pays, est celui même que dressa l’apôtre saint Pierre. Le crucifix que l’on y remarque y fut placé autrefois par les apôtres. La statue de cèdre est mon image faite par la main de l’évangéliste saint Luc… Cette maison, aimée du ciel, environnée pendant tant de siècles d’honneur dans la Galilée mais aujourd’hui privée d’hommages au milieu de la défaillance de la foi, a passé de Nazareth sur ces rivages… » Après trois ans et sept mois, la Sainte Maison fut à nouveau transportée et déposée dans la marche d’Ancône, dans une forêt appartenant à une dame appelée Lorette ; c’était le 10 décembre 1294.
Par Abbé V.B. – Présent