Un an après novembre 2018 qui a marqué l’histoire sociale et politique de notre pays, France 3 dresse le portrait de ces femmes qui ont décidé de descendre dans les rues pour dénoncer leurs difficultés quotidiennes.
Longtemps invisibles, ces femmes qui revendiquent une place dans le mouvement des Gilets jaunes ont décidé d’ouvrir leur cœur et leurs portes.
En prenant la parole, elles racontent la spirale de la précarité. Elles sont infirmières, aide-soignantes, étudiantes, retraitées, citoyennes et Gilets jaunes.s
Année après année, les crises successives de l’agriculture et l’effondrement des industries locales ont plongé nombre d’habitants de la Saône-et-Loire dans la précarité.
Tandis que les campagnes se vident de leurs jeunes, que les villages perdent leurs écoles, leurs Postes, leurs médecins, les petites villes voient le nombre de chômeurs augmenter et les familles monoparentales plonger.
Les femmes et leurs enfants sont les premiers à subir le choc du déclassement.
Pour Sabrina, Lydie, Marie et leurs camarades, la résistance s’est écrite sur un rond-point. Toutes ensemble, les femmes gilets jaunes se dressent pour défendre l’avenir de leurs enfants et faire entendre la voix de toutes les familles précaires.
À Montchanin et à Montceau-les-Mines, dans ce bassin minier marqué par des années de crise, les femmes relèvent la tête et témoignent des inégalités qui progressent. En sortant de l’ombre, elles ont aussi découvert dans la mobilisation qu’elles n’étaient plus seules.