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«Malheureusement, la France n’est plus ce qu’elle était, et Paris non plus. Il y a des quartiers dont on a l’impression qu’ils sont devenus hors la loi, qu’ils sont, comme certains de vos essayistes l’ont écrit, des territoires perdus de la République.»
«La France n’est plus la France», ces propos avaient retenu l’attention au lendemain des attentats de Saint-Étienne-du-Rouvray. Alors candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, avait donné un avis sans concession sur la situation en France après l’attentat qui avait coûté la vie d’un prêtre en Normandie. Lors d’un meeting en Floride en citant une discussion avec un ami, il fait passer un message clair. «Un ami voulait se rendre en France, il y a trois ou quatre mois (…) Je lui ai demandé: Tu as aimé la France? Il m’a dit: je n’irai pas en France» avait raconté Donald Trump avant d’ajouter, «ils ne vont pas m’aimer pour dire ça, mais regardez ce qui s’est passé à Nice. Vous avez vu ce qui s’est passé hier avec le prêtre? […] La France n’est plus la France.»
Donald Trump avait déjà joué avec les nerfs des Français quelques jours après les attentats de Nice, en affirmant sur la chaîne NBC, que s’il était élu président, les citoyens venus de France pourraient subir «un contrôle extrême» à la frontière dans le but de protéger les États-Unis. La raison pour lui: la France serait «infectée par le terrorisme». En associant l’Allemagne, il avait ajouté, «et vous savez quoi? C’est leur faute. Parce qu’ils ont laissé des personnes entrer sur leur territoire».
Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris avaient aussi permis à Donald Trump de critiquer la France sur sa législation en matière de port d’arme. «Vous pensez vraiment que, s’il y avait eu dans l’assistance quelques personnes armées et entraînées, cela se serait passé de la même façon? Je ne le crois pas. Ils auraient tué les terroristes», avait-il affirmé dans une interview au magazine Valeurs Actuelles. «C’est du bon sens. Je possède en permanence une arme sur moi. Je peux vous dire que si j’avais été au Bataclan ou dans un des cafés, j’aurais tiré. Je serais mort peut-être, mais j’aurais dégainé.»