Quand le pape François fait une déclaration, je la tâte du bec sans trop y comprendre, comme une poule qui a trouvé un couteau dans l’herbe. C’est un jésuite, et un Argentin qui parle italien à des journalistes. Quand, en plus, il s’agit d’immigration – sujet politique propre au billard à trois bandes -, je me dis que je n’ai aucune chance de rien entraver à ses propos si je ne les replace dans la Tradition de l’Église. C’est ce que j’ai fait pour ce qu’il dit périodiquement sur les immigrés : je l’interprète dans le fil de l’Écriture sainte et de ses prédécesseurs jusqu’à Benoît XVI.
Or, on lit à la page 147 du livre de Sa Sainteté Benoît XVI sur Jésus de Nazareth cette injonction en forme de commandement :
« Tu ne maltraiteras point
l’immigré qui réside chez toi, tu ne l’opprimeras
point, car vous étiez vous-mêmes des immigrés en
Égypte. »
La citation est tirée du livre de l’Exode, chapitre XXII, versets 20 et 21. Dans le
temps, on lisait « étranger » à la place « d’immigré », mais la pensée du législateur hébreu sur l’immigration, que
rappelle le souverain pontife émérite, n’a pas varié. Il faut être juste et charitable envers l’immigré, parce qu’on a
été soi-même un jour immigré, et que c’est une
situation pénible.
Si pénible que les Hébreux ont fait des
pieds et des mains pour s’en extraire, le livre de
l’Exode en son entier le raconte. On le chantait dans les
negro spirituals de ma jeunesse :
« Let my people go », go out of Egypt land.
Moïse a tout essayé pour convaincre Pharaon de le laisser partir avec son peuple. L’injustice, aux yeux des Hébreux, c’est donc la migration, l’émigration qui force à l’immigration et l’immigrationniste qui interdit la remigration. C’est, en somme, l’exil loin de sa terre, et l’injuste, c’est Pharaon, qui impose cette chose, malgré les avertissements de Dieu. Il en sera d’ailleurs puni.
Il est donc établi que, pour les juifs d’Ancien
Testament, et conséquemment pour les chrétiens, les
coupables aujourd’hui, en matière d’immigration, ne
sont pas les seuls patrons véreux, marchands de sommeil,
organisateurs ou passeurs des filières clandestines, mais
le système mondialiste dans son ensemble, qui engendre et
planifie les migrations. Les organisations internationales
qui préconisent une immigration massive en Europe, les
entreprises multinationales et leurs embauches sauvages, les
gouvernements, socialistes ou non, qui favorisent
l’installation des immigrés, les associations
humanitaires et citoyennes qui les y aident.
Pharaon, aujourd’hui comme hier, a toutes les apparences de la
puissance et de la sagesse.
J’accuse Hollande François, Merkel Angela, Sarkozy Nicolas, Juppé Alain, Mélenchon Jean-Luc, Fillon François, Duflot Cécile, Valls Manuel, Besancenot Olivier, Cambadélis Jean-Christophe, la Commission de Bruxelles, le Parlement de Strasbourg, le Conseil de l’Europe, la CEDH, l’ONU et tous les autres de pécher non seulement contre le bon sens, la nation, l’Histoire, la démocratie, mais contre la charité. La charité qui regarde les migrants émigrants immigrants avec un souci brûlant et veut leur vrai bien, non la satisfaction des méchants qui les manipulent.
Renvoyer les migrants chez eux
est pour l’humanité entière un devoir
moral. Renvoyez-les, sinon vous finirez noyés dans la mer Rouge. Une mer rouge de sang.
PS : Très Saint Père, c’est bien cela que vous voulez dire ?