Du “Camp des saints” au “Suicide français”!

Lorsqu’en 1972 Jean Raspail publia Le Camp des Saints, bien des critiques crièrent à la dérision et au fantasme, renvoyant l’auteur à de piteuses lectures de gare. D’autres, plus clairvoyants, comprirent qu’il s’agissait d’un chef-d’œuvre absolu. A ce jour, il n’a pas pris une ride. Même sur le cancer communiste car, si le bloc soviétique s’est écroulé, les réflexes à la bolchevique restent partout intacts. Un niveau d’analyse sur le pourrissement intérieur de l’Occident en général dont la France en particulier, et un niveau prémonitoire prévoyant le tsunami cataclysmique de l’immigration.

Avec Le Suicide Français, les 40 années qui ont défait la France, Eric Zemmour constate en 2014 les ravages des idéologies gauchisantes qui ont, en quarante ans, détruit les forces vives de la France, réduisant à néant le travail, la sueur et le sang de millions d’ancêtres ridiculisés par les modes et les jugements. Rien de plus actuel : on nous présente les porteurs de feu de Notre-Dame des Landes et du barrage de Sivens comme des « Petits Poucets » ou des « Petits Princes » (sic), qui sont en fait les clones arc-en-ciel des bellâtres fleuris qui, avant de mourir écrasés, accueilleront les bras ouverts les vaisseaux pourris du Gange, d’Afrique ou d’Orient.

De Raspail à Zemmour, de vendredi saint en halal, de PACS en PMA, d’information en désinformation, de bourgeois en bobos, de courage en lâcheté, de bonté en bêtifiage, d’amour de la nature en haine sociale, de culpabilisation en repentance, de natalité en dénatalité, de familles nombreuses en familles d’avortés, de Picasso en Mc Carthy, de bonbons acidulés en shit, d’humour galant en couches scatologiques, de laisser-aller en laxisme, de zizi en pornographie, de sexes complémentaires en gender, de valse en rap, de rosé de Provence en cannabis, de Jean Nohain en Ruquier, de TVA en Ecotax, de famille française en familles hétéroclites, de liberté limitée en interdiction de se singulariser autrement que dans le communautarisme des autres et tant d’autres choses encore, l’impitoyable rouleau compresseur de l’impérialisme des idées, millimètre par millimètre, écrase ses ampoules de poison qui agissent sans douleur apparente mais tuent lentement. Le réel rejoint le visionnaire.

La fin de l’Occident
L’avènement de l’homme nouveau, riche anticapitaliste évidemment unidimensionnel, dont la silhouette de polichinelle réapparut régulièrement dans les nuages entre les orages, n’est pas arrivé. Mais est arrivée la fin de l’homme occidental.

Il faut relire Raspail car Zemmour ramène à Raspail. 2014 ramène à 1972. Quarante années qui ont défait la France : Raspail l’avait prédit, Zemmour l’a constaté, nos enfants en prendront les conséquences en plein visage. Ne reste à s’accomplir que la prédiction définitive de Raspail. Elle est déjà largement réalisée, de l’intérieur où le terreau est prêt à recevoir le nouveau monde globalisé, fait de gris et de bâtardises, en dollars islamiques. Aurons-nous une arche de Noé pour le Camp des Saints ? A moins que… à moins que les hommes et les femmes, dans un sursaut de protection de leurs gènes et de leur progéniture, ne se réveillent, comme cela fut si souvent le cas dans l’histoire. Philippe de Villiers a raison d’affirmer que ce dont nous avons besoin, c’est de plusieurs Jeanne d’Arc. Mais il est à craindre qu’une fois encore, ce sursaut ne s’accomplisse dans des flots de larmes et de sang vermeil.

 

Lu dans Présent

 

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