Ivan Galkine est un bolchévique convaincu. Il fait une seconde guerre mondiale héroïque et devient le plus jeune général de l’Armée Rouge. Son destin bascule quand son adjoint, un commissaire politique, extermine un village russe et pend le Pope. Galkine ne se remet pas de ce massacre commis en son absence et, quelques années plus tard, devient moine.
Trente ans après, des tractations secrètes ont lieu entre Jean-Paul Ier et l’Eglise russe pour un dialogue qui doit être décisif et préluder la fin de la séparation entre catholiques et orthodoxes.
Ivan Galkine, le saint moine, est devenu un archevêque, Monseigneur Ilia, mais aussi un agent du KGB. A-t-il renié sa foi ou tente-y-il de sauver ce qui reste de l’église russe ?
C’est lui qui doit aller à Rome. Or le régime qui a eu vent cette rencontre n’en veut pas. Il part, accompagné d’un jeune prêtre lui-même issu du KGB mais aussi d’une famille pieuse….
Vladimir Volkoff a un art consommé pour nous camper des personnages étonnants qui sont au cœur du combat entre le bien et le mal. Avec, pour certains, suffisamment d’ambiguïtés pour que l’on soit entraîné dans de fausses pistes délicieusement inattendues.
L’intensité des dialogues religieux, les premiers craquements du régime soviétique, les louvoiements de l’Eglise russe, le KGB et ses tueurs : tout cela nous prend jusqu’à l’épilogue, d’une intensité rare.
Editions du Rocher mais pas de réédition récente; à rechercher d’occasion. Attention, ce roman est tiré d’une pièce de théâtre éponyme; elle se lit fort bien mais le roman a, selon nous, plus de force.
Et pour retrouver d’autres excellents titre: leslivresd’antoine.com
(Vidéo: Vladimir Volkoff en 1977)