Flore & bestiaire imaginaires de Daniel Habrekorn 

 

Dans le même temps qu’il travaille à une monumentale anthologie critique de la poésie française, Daniel Habrekorn publie un livre qui ne ressemble à aucun autre : Flore & bestiaire imaginaires. Qui d’entre nous n’a jamais croisé dans sa vie – ne serait-ce qu’en littérature – un de ces animaux mythiques ou des plantes qui ne le sont pas moins ?

A l’époque où l’on faisait encore de vraies études classiques, nous étions familiers du Sphinx, des Centaures, des Harpies, de Gorgone, du Minotaure, tous frappés du label hellène. Avec Homère et Ulysse, nous batifolions avec les Sirènes et jouions à cache-cache avec les Cyclopes.

Plus tard, avec Rabelais, nous découvririons les oiseaux muets de l’Isle Sonnante et son extraordinaire plante Pantagruelon. Et les Yahous du Gulliver de Swift. Et la Vouivre de Marcel Aymé. Et le hornbostel d’Alexandre Vialatte. Et le Yéti de Tintin au Tibet. Puis le bestiaire de nos légendes : la Tarasque de sainte Marthe, la Grand’Goule de Poitiers, la Gargouille de Rouen, les birouettes du Berry, etc.

Dans ce livre jubilatoire – et érudit – Daniel Habrekorn évoque près de deux cents animaux imaginaires (mais le sont-ils vraiment ?) et autant de plantes étranges. Il en invente quelques autres et résout, au passage, quelques grandes énigmes de la nature : le bleu du ciel, le bruit de la mer, les irisations des paons, les rayures du zèbre, l’origine de la roue, etc. Fortiche, non ?

Flore & bestiaire imaginaires de Daniel Habrekorn, L’harmattan.

Alain Sanders – Présent

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